Il était une fois... Une elfe brisée

De sombres pensées. Une nuit marquée par les stries d’un passé qui ne cesse de la hanter. Certains diront que sa conscience se rappelle à elle. Pour les meurtres commis, les innocents abattus, la défaillance de son bras lorsqu’il avait fallu aider son frère, de sa haine lorsqu’elle avait voulu le venger… Et l’abandon d’une enfant fragile et faible dont elle n’avait pu tolérer la présence… Elle sort de son lit dont le drap s’est entortillé.

L’agitation de son semi sommeil s’est ressenti jusque là. Faucon marche vers sa fenêtre qu’elle entrouvre, laisse le vent froid de la nuit souffler sur ses joues, si chaudes en cette heure et d’ordinaire glacées. Elle laisse l’air pénétrer profondément ses poumons, nettoyant les scories restant de souffrances qui ne se voient même plus physiquement. Lentement, elle détache ce bracelet de cuir qui ne la quitte plus depuis plus de 20 ans.

La peau est brûlée. Une épée se dessine sur son poignet d’une pâleur extrême, sur laquelle est apposée un œil fin, un œil de faucon… Les astres, selon le grand mage s’occupant des naissances, lui avaient fournit une qualité pour la guerre par l’épée… Elle reçut ainsi le nom de Faucon fineLame, en même temps que ces maudites armoiries. Car chacun, avait les siennes, tatouée par le feu et un étrange procédé qui lui était inconnu, afin de pouvoir entre autre marquer ses victimes et les revendiquer...

Sa famille l’écoeurait. Plus encore, elle s’écoeurait elle-même d’avoir joué leur jeu pendant si longtemps. Elle se souvint de l’apprentissage reçut… Ces ’leçons’ sensées forger son caractère et ouvrir son esprit à la gloire de leur nom… Faucon leva son autre main, sa paume face à son visage. Une très fine cicatrice était tracée sur sa peau, des 2 côtés de cette main. Elle se souvint de ce jour là. Où elle avait dû grandir et comprendre que la sécurité n’était pas de rigueur en ces lieux, d’un seul coup, comme un coup de poignard.

C’était tôt le matin. Elle jouait avec les pierres qu’elle trouvait devant chez elle, les joues rosies par la courses et les rires, insouciante et protégée. L’un de ses oncle avait pénétré le seuil de sa demeure, apportant avec lui le froid qui la suivrait toute sa vie. Il s’était longuement entretenu avec son frère, ce monstre de cruauté avec autrui, cette réserve d’affection pour elle… Faucon, pendant longtemps, échappa aux leçons qui avaient été prévu dans l’éducation de tout membre de son rang. Avoir un frangin craint même par le conseil, ça pouvait aider. Mais ce matin-là… Malgré les cris, Merngel, son oncle obtint gain de cause, et l’entraîna avec lui

Elle pénétra à sa suite dans une pièce froide, aux murs recouverts d’armes de toutes sortes, et au centre de laquelle trônait un bureau où trois feuilles, un stylo et un coupe papier se battaient pour prendre le plus de territoire. Faucon s’installa face au bureau, petite chose qui atteignait à peine le sol une fois assise.

« _ Sais tu pourquoi tu es ici, gamine?
_ Apprendre. » Elle répondit avec toute la franchise et la bravache que lui permettait son innocence d’alors. En réalité, elle n’avait pas envie de ce que Merngel, si dur et effrayant voulait lui donner. Celui-ci secoua la tête.
« _ Sais tu pourquoi tu ne sais rien? Parce que ton crétin de frère pense que tu n’en as pas besoin. Que tout cet enseignement n’est pas assez bien pour toi. Il veut te laisser te complaire dans ton ignorance. Tu es destinée à de grandes choses pour notre déesse mais tu ne sais même pas te servir de ton arme de prédilection! Quel gâchis
_ J’ai essayé de manier l’épée, mais elle est encore trop lourde, je n’arrive pas à la soulever
_ Imbécillité de fillette sans cervelle ni volonté que ces plaintes! Elle est trop lourde? Et bien commence avec une dague, développe tes muscles, entraîne toi! Mais n’attend pas que la vérité te tombe dessus! Tu n’arriveras à rien en ne faisant rien… Et ici, les moins que rien on s’en débarrasse. Dis moi gamine, que sais tu du bien et du mal? Et arrête de trembler! »

Il criait. Et il empestait le l’alcool et la belladone. Faucon sentait la peur et les larmes lui piquer les yeux et lui brûler la gorge. Elle répondit rapidement à cette question qui fait encore chauffer beaucoup de méninges:

« _Le bien c’est quand on aide les gens et le mal c’est quand on les blesse. »
Les yeux de Merngel brillèrent d’un éclat malsain.
« _ C’est donc ce genre de fadaise qu’il t’apprend? Ecoute enfant. Pause ta main a plat, sur la table, voilà comme ça. Le bien et le mal ça n’existe pas. Ce sont des mots que les faibles avancent pour justifier leurs actes et critiquer ceux d’autrui parce qu’ils n’ont pas le cran de les faire par eux-mêmes. Tu n’es pas de ceux là n’est-ce pas? »

Faucon, la main gauche a plat sur la table paniquait mais secoua tout de même négativement la tête.
« _Non mon oncle, je ne suis pas de ceux-là.

_MENSONGE! » Et dans un geste rageur, il perfora de son couteau la main de l’enfant, qui écarquilla les yeux de surprise et de douleur, se retenant à grande peine de ne pas crier.

« _Tu as peur de moi, tu trembles, petite, alors que je ne veu que t’apporter un enseignement qui te fera grandir, et jamais plus douter de toi. Alors écoute moi. Sent cette souffrance. Plus jamais tu ne dois la ressentir. C’est celle que tu as le pouvoir de donner. Agis en conscience, tue. Car c’est le destin qui est tracé pour toi. Qu’importe ce que te diront tes victimes, qui t’imploreront, te diront que tu commets le mal… Elle ne sont rien. Elles parlent pour ne rien dire. Le bien, le mal, le bon, le méchant… Ce ne sont que des théories que les gens du commun ont inventé pour se conforter dans leur petites vies tranquilles et froussardes. Toi tu vaux plus. TU ne connaîs pas ces fadaises. Non tu connaîs la souffrance, et la sensation d’une lame qui s’enfonce dans ta chair…»

Il retira son couteau, l’essuya tranquillement pendant que l’enfant serrait sa main contre elle.
« _Rentre chez toi. Soigne ça. C’est tout pour aujourd’hui. Reviens demain, on continuera, et dit à Thunder que je ne le crains pas. Sors maintenant, et plus vite! »

Elle ne se le fit pas dire deux fois. Elle repartie comme une dératée jusqu’à chez elle, fonçant droit sur son frère qui ne semblait pas avoir bougé depuis son départ. Faucon se blottit dans ses bras, éclatant en sanglots. Thunder lui prit la main blessée, l’observa puis secoua tristement la tête.

« _On y passe tous, tu sais… »

Il entoura sa paume d'un bandage après avoir nettoyé la plaie, puis posa un baiser sur son front. « Tu n’auras plus à retourner là-bas, avec lui. Je te le promet. »

Dans sa confiance enfantine un peu ébranlée, elle eut un sourire triste vaguement grimaçant, mais cru en lui. Celui-ci envoya ensuite chercher certaines baies pour réaliser des simples, ce qu’elle fit avant de regagner sa chambre, où elle s’endormie comme une masse, sans remarquer le départ nocturne de Thunder.

Son frère avait tenu, à sa manière, sa parole. Au matin, fut retrouvé le corps sans vie de Merngel, les deux mains cloués à la table, et à moitié égorgé. Un éclair ouvrant en deux un arbre mort tatouait son front, les armoiries de son assassin, apposé avec le sang de sa victime. La jeune elfe reconnu la marque, pris conscience alors de l’univers qui l’entourait. Etrangement, aucun autre membre de la famille n’osa s’élever contre cette gamine qui n’apprenait rien d’autre qu’à confectionner des soins et des poisons, au lieu de faire honneur à sa lignée tant que Thunder n’estimerait pas qu’elle était apte à pratiquer.

Il lui avait beaucoup donné. Toute son enfance s’était faite avec la sécurité d’une ombre bienveillante prête à vous accueillir en son sein à la moindre effusion. Ce n’est qu’après ce jour-là qu’elle prit conscience de ce qu’il était réellement, avec n’importe qui d’autre… Froid, sanguinaire, violent… Un pur descendant de la déesse en quelque sorte. Le Mage avouait que c’était un chef d’œuvre, la perfection dans la cruauté. Il avait été fier de le voir naître et de le nommer. Il l’avait été un peu moins lorsque son chef d’œuvre l’avait dépecé alors qu’il s’ennuyait et se sentait dérangé en pleine beuverie par un « vieillard gâteux rabat-joie et insipide »

Faucon avait bien vite cessé de compter le nombre de fois où elle l’avait vu rentrer en plein milieu de la nuit, l’air hagard et un sourire béa aux lèvres, couvert d’un sang qui n’était jamais le sien…
Combien de plaies avaient elle soignées, recousues? Seule Tyara, sa femme, avait réussi à calmer ses ardeur meurtrières…

D’autres souvenirs lui vinrent. Encore plus douloureux, encore plus marquant. Elle n’arriverait plus à trouver le sommeil avec cela… Quelqu’un croisé par hasard lui avait dit un jour que pour se débarrasser des démons tapis dans nos coins les plus sombres, il fallait allumer la lumière et les regarder en face. Comme elle n’avait pas saisit l’idée, il avait sourit avec tendresse et tendu un paquet de feuilles reliées, en lui conseillant de coucher sur le papier son histoire. Elle n’avait pas écouté. Quelle perte de temps! Elle voulait absolument gagner en puissance, pas devenir scribes! Elle l’avait tout de même remercié, enfourné le paquet puis ne l’avait plus jamais revu…

Aujourd’hui la perspective lui semblait appréciable.. Elle n’avait rien à perdre, sa haine n’avait pas disparue, mais elle était moins virulente, et elle pensait que le remède pouvait s’avérer efficace étant donné le maux qui la rongeait. Elle se dirigea vers son armoire, et en sortit la liasse, avec précaution. Se saisissant d’encre, elle s’installa à sa table, puis pris le premier des rouleaux, et écrivit avec lenteur.

« On dit que les mots reflètent la personnalité de ceux qui les écrivent. Je ne sais qu’elle personnalité se reflètera par ce biais, mais j’espère que ce ne sera pas celle auquelle je m’attend, car dans ce cas, tout serait perdu.»

Je suis née il y a plus de 152 ans dans une citée aveugle, fermée du monde et repliée sur elle-même. Son nom importe peu, rare sont ceux de l’extérieur qui le connaisse, et il apparaît dans quelques bouquins poussiéreux relatant des faits millénaires sur une déesse maléfique et un peuple idiot de ses descendant qui lui vouèrent un culte…

L’identité de mes parents elle aussi n‘a pas d‘importance. Ce ne sont pas eux qui m’ont élevé. Ils n’étaient là que pour faire perdurer la pureté de la race, pas pour pouponner. Je me souviens de cette maison où j’ai grandie. Lumineuse, avec 2 étages, une cheminée dans le salon devant laquelle je faisais sécher des plantes et apprenais à confectionner les simples. Le feu… c’est quelque chose qui m’effraie désormais. Née pour détruire. Tel était censé être mon destin. Un destin de sang, de douleurs et de haine qui auraient dû guider mes pas tout au long de ma vie d’elfe. La Déesse, Lilith en avait décidé ainsi selon le mage qui me nomma. Ou la déesse avait beaucoup d’humour, ou ce type était un charlatan fini.

C’est d’ailleurs à cause de lui que ma confiance en la magie s’est trouvée grandement diminuée… Bon je dois avouer que mon enfance fut somme toute calme et saine étant donné l’environnement de destruction dans lequel j’évoluais… Tout cela je le dois à mon frère, Thunder.. Qui avait écopé de ce nom original à sa capacité prévue de frapper avec force à l’improviste n’importe qui… comme l’éclair…Il y eut des fausses notes, bien sûr comme la première fois ou je me servie d’une épée, et que celle-ci failli me couper le pied en tombant… mais le pire fut le jour de la venue de cette oncle…

Faucon fit une pause, puis raconta les évènements qu’elle venait de revivre peu de temps avant, dans ce bureau si froid. La mort avait laissée sa marque sur elle, et cela n’avait fait qu’empirer.

Après, tout fut différent. J’appris, je me mis à travailler. Je cherchais à ne plus rester derrière, à avoir de la valeur… En fait je ne pouvais pas y parvenir, dans la mesure où je n’étais pas ce qu’on voulait de moi… Grandir dans l’échec ne permet pas d’être très équilibrée… et je fini par me rebeller contre toute forme d’autorité, même celle de Thunder…

Il m’avait souvent répété que j’avais un joli minois, et m’avait poussé à apprendre à danser… Je me souviens d’un jour, ou j’avais découverte par hasard sur la table un livre qui racontait l’histoire d’une femme, qui pour sauver son peuple, avait dansé afin de séduire le général ennemi, s’était vendue pour le tuer… Une arme de femme, la danse, m’avait-il dit… Une arme que j’était capable de maîtriser à merveille selon lui…J’avais vite découvert qu’ il avait alors raison.

Pendant ces 2 années là, je n’ait eut de cesse de vivre à la marge de tout ce qu’il tolérait. Je me savais méprisée par mes pairs, mais je sentais aussi les regards appuyés de certains intéressés… J’ai beaucoup joué là-dessus… grisées par la luxure, amusée par le fait que la plupart de mes amants dont je ne connaissais presque jamais le nom, finissaient poignardés au détour d’une ruelle, quelque soit l’endroit où je les avaient péchés…. Ce petit jeu de massacre entre lui et moi dura jusqu’à ce que je finisse par m’écoeurer moi-même. Je me comportai comme une enfant qui arrache les ailes des insectes, comme un membre de ma famille, en sorte…

"Pendant des semaines, je ne quittais plus ma chambre. Je n’osais plus sortir, continuer à être cette moi-là. Et puis une nuit, Thunder revint, blessé. C’est mon inquiétude qui l’emporta, et je me précipitais vers lui, parce que je l’avai vu marcher si bizarrement en rentrant, et entendu percuter la table. Pour une fois le sang qui imbibait ses habits était le sien… et beaucoup avait coulé! Je l’avais déshabillé et soigné. Nul mot ne fut échangé, car aucun n’était nécessaire. Les plaies furent vite nettoyées, il n’y avait rien de mortel. Le lendemain, je sorti acquérir ce dont-il avaient besoin, de nouvelles plantes pour les cataplasmes… et la vie reprit son cours étrange… Jusqu’à ce qu’il rencontre Tyara…"

Faucon s’arrêta là. Elle se sentait apaisée. Elle repensa à la femme douce et tendre que sa belle-sœur avait été… Mais très vite la mort de celle-ci lui revint en mémoire, dont elle se sentait la cause et elle repris la plume en soupirant.

Tyara appartenait à un village dans lequel Thunder était parti exécuter un contrat. Après son meurtre, il avait croisé cette humaine blonde aux grands yeux noirs, qui l’avait observé avec mépris et hauteur lorsqu’il l’avait croisé. Qu’il l’avait aimée alors! Lui qui était craint de tous, elle seule le défiait du regard! Il y était retourné, pour la voir, la suivre, l’observer… Il était nul en filature, et un jour, elle s’en aperçut, et l’attaqua. Bien sur, il l’avait mise à terre en moins de 10 secondes… Mais il ne la tua pas… Comment aurait-il pu lui faire du mal alors qu’il se sentait irrémédiablement perdu dans le néant de ses yeux?

Il souriait comme je ne l’avais jamais vu… Il semblait fou amoureux, le sot… Et il eut énormément de mal à la séduire! Mais chaque échec lui donnait encore plus de volonté et il finit par parvenir à ses fins au bout de 2 longues années!

Il paradait devant elle, la couvrait de cadeaux… Somptueux, ceux-ci d’ailleurs. Il avait toujours eut un excellent goût pour les femmes. Tout comme cette robe rouge qu’il m’avait offerte pour mes 100 ans… il était si heureux ce jour-là.

Comme il l’était à chaque sourire que Tyara lui rendait… Jamais il n’avait été aussi vivant… Jamais il n’avait été aussi furieux lorsque le conseil des anciens avait refusé qu’ils se marient.

"Ils avaient crié au scandale! Quoi? Prendre le risque de faire entrer une étrangère, une impure, une humaine faible et mortelle dans leur famille? Et il ne manquerait plus qu’elle tombe enceinte! Un bâtard souillant la lignée descendant directement de la déesse! Je crois que certains d’entre eux s’en sont évanouie de stupeur. C’était impensable.

Et pourtant… Il a accepté certaines concessions… Il a accepté de renoncer à avoir un enfant d’elle, accepté de donner un héritier pur à celle qui avait été choisie pour lui… Je me demande comment il a pu obtenir son mariage. C’était la première fois qu’une étrangère mettait les pieds sur nos terres. C’était pour ne jamais en ressortir. Leur union fut simple, non pas qu’elle se fit en secret, mais plutôt que personne ne voulu s’y montrer. La colère et la haine était forte, mais personne ne tentait rien. Ils avaient si peur… Ils s’installèrent ensemble, vécurent heureux pendant de nombreuses saisons… Depuis que Tyara était là, il n’avait plus tué personne. Elle l’avait adouci, radicalement transformé.

Si seulement elle n’était pas tombée enceinte! Cet être qui grandissait en elle allait tout détruire. La nouvelle de la grossesse fit un choc à mon frère. Il était inquiet. Très inquiet. Il avait négocié mais jamais un enfant ne serait toléré. Il pourrait anéantir une bonne partie du village, mais, seul, il ne pourrait pas la protéger de tous. Une décision fut prise. Il fallait fuir, et loin. Lui, Tyria, moi. J’étais du voyage bien sûr. Il était persuadé que sans lui je ne vivrais pas une semaine. Surtout sachant que les autres seraient furieux d’apprendre son départ. Tout fut organisé. Une seule personne était au courant. Un soi-disant ami qui nous avait fourni des vivres et du matériel pour le voyage à travers les montagnes.
Tout était prévu. Sauf la trahison. Et pourtant, vu la famille que nous avions, ça n’avait rien d’étonnant.

Nous avions pris la route de nuit, au gré des ombres, silencieux. Mais le piège était déjà tendu. Ils sont arrivé, à plusieurs. Nous étions encerclés. Thunder était fou à cet instant. Il savait qu’il ne survivrait pas à ce voyage. Il détestait se sentir trahi. Il haïssait de devoir abandonner la mère de son enfant, la femme qu’il aimait. Il s’était retourné vers Tyara et moi. Il nous avait sourit, avec peine. Il m’avait demandé de les amener loin. Là ou aucun danger ne pourrait les menacer. Puis il s’était jeté dans la mêlé. Tyara et moi, nous sommes parties rapidement à l’écart de la scène, jusque dans la forêt qui longeait le village...

Mais je n’arrivais pas à partir, m’enfuir sans lui. Je voulais savoir… J’abandonnai Tyara dans une petite cabane perdue entre les arbres, et parti rejoindre celui à qui je devais tant . J’appris par la suite ce qui lui était arrivé. Une dizaine des assaillants moururent avant que soit pris le dessus. Ils le frappèrent aux jambes, à la tête. Il était sonné, blessé, entravé par des liens qui lui enserraient les poings. Il fut ramené à la place centrale. Là, des cousins érigèrent un grand bûcher. La légende dis qui nous sommes invincibles. Que seule la déesse, la destruction du corps par les flammes ou notre propre suicide pouvaient empêcher notre retour. Ils lui préparait une vie éternelle d’errance dans un monde immatériel, sans jamais pouvoir regagner son corps dont les particules seraient brassées par le vent… "

» jeune elfe sur la place
» Pixion , l'elfe pretre au service de tous :)
» Un sombre Elfe sorcier souhaitant vous rejoindre.