faces cachées

Ça avait commencé par un pari, un truc tout bête, un jeu. Elle était sûre de son coup! Mais elle s’était plantée, et il avait gagné. Et elle, et bien elle se retrouvait en pleine journée à essayer de faire comprendre à un machin tout gluant qu’il fallait qu’il vienne ici pour finir en grillade. C’était pas gagné quoi. Comment ils en étaient arrivé à parier un dîner, ça c’était mystère et boule de blob… Enfin, les termes étaient clairs, elle avait perdu, elle devait assumer. Et ce foutu poisson qui voulait pas venir! Y a des jours, comme ça, où on aimerais bien être omnipotente, savoir tout faire avec excellence… c’était loin d’être le cas. Elle avait voulu être sympa, l’appâter avec un truc hideux et gluant à son goût à lui, genre vers de terre… qui a dit que les poissons étaient stupides? Elle était partie de la grande question existentielle de: qu’Est-ce que je vais bien pouvoir faire? Avait botté en touche l’option de facilité de tout faire faire par le cuistot de la taverne ( déjà qu‘elle avait piqué quelques bouteilles)…

Bizarrement elle avait toujours été incapable de tuer un animal pour le manger, et avait fini, par voie de conséquence, quasi végétarienne. Pour une fois, elle allait violer le Pacte de Nom agression avec les amis de la forêt… Enfin si cette saleté voulait bien venir. D’après elle, chat=aimer poisson, c’est pourquoi elle était trempée, en train de gigoter dans le lac au lieu de faire un truc utile, genre tester la qualité des nouveaux cépages…

Après de vains efforts, la manière conventionnelle ne lui apportait rien de plus qu’une lassitude et un emportement prématuré. Elle observa donc aux alentours, histoire de vérifier que personne ne l’observait puis elle se pencha au ras de l’eau, murmurant une litanie envoûtante, attirante. Elle n’aimait pas avoir à s’en servir, mais cette sale bête l’avait bien cherché, lui qui la narguait depuis une heure en tournant près d’elle! Les mots glissèrent sous la surface ondoyante, berçant l’animal et le vidant de toute prudence, si tenté qu’il en ait jamais eut. Lentement, il s’approcha de la main de l’elfe, s’y frotta, comme l’insecte attiré par la flamme… Celle-ci, lentement, referma ses mains, triomphante. Le poisson était énorme! Elle le ramena rapidement chez elle où elle abrégea ses souffrances comme il se doit.

Faucon avait décidé de s’atteler dès le début de la journée, invitant le félys qu‘elle hébergeait tant qu‘il n‘avait pas choisit où s‘installer à aller voir ailleurs pour la journée, mais surtout à ne pas revenir avant au moins le coucher du soleil, ( sans oublier de revenir tout cours d‘ailleurs), et elle n’avait pas méjugé de son incapacité. Le savoir, elle l’avait. La technique, un peu moins… Elle mis longtemps à tout préparer, partageant joyeusement écailles, fruits et autres accompagnement avec ses vêtements qui ne ressemblaient décidément plus à rien.

Tout fut enfin près, et elle se jura de ne jamais devenir femme au foyer, dans un soupir de satisfaction. Estimant que ‘essence de poisson sur lit d’écaille’ était un parfum trop odorant par rapport à ce qu’elle mettait d’habitude, elle fila prendre un bain bien mérité, et accessoirement mettre quelque chose de sec.

L’eau la berça et elle somnola, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que niveau luminosité c’était plus trop ça. Faucon se dépêcha un peu, laissant sécher ses cheveux dehors tout en ce disant qu’ils y seraient carrément mieux qu’à l’intérieur. Ni une ni deux, elle attrapa la table, et installa toutes les affaires qui allaient avec, puis, n’aimant pas se mettre en position inutile d’attente, surtout si Blade avait trouvé une proie à traquer, elle alla derrière la maison s’occuper de ses roses.

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Un pari.
Voilà ce qui m’emmène ici
Elle m’a demandée de la rejoindre à la tombée du jour.
Je n’ai pas cherché à en savoir plus, j’aime les surprises.
Le soleil était encore bien haut dans le ciel.
Je me promène dans les plaines verdoyantes
Je m’arrête prés d’un ruisseau
Je m’allonge.
Le bruit de l’eau qui ruisselle me repose.

Je sors mon arbalète
La corde est usée, je fouille dans mon sac, pour en sortir une corde métallique.
J’opère tranquillement à son remplacement

Voilà une bonne chose de faite.

En remettant la corde usée, je retrouve ma dague.
Cette dague encore taché du sang du sois disant double de Vincent Valentine.
Je souris à ce souvenir, un sourire carnassier.
Ma lame qui déchirait sa peau
Quelle douce sensation.

Le sommeille me surprend
Je me laisse aller dans des songes toujours aussi mouvementé, fait de morts et de sang.
Mon corps frémit
Je me réveille en sursaut, de la sueur plein le visage.

Le soleil était en train de ce coucher, j’étais en retard
Rapidement je me passe le visage dans l’eau, attache ma dague à la ceinture et fixe mon arbalète dans le dos et d’un pas hâtif je me dirige vers la demeure de faucon.
Plus j’approcher, plus une odeur agréable me chatouiller les narines.
J’y étais, j’allais vérifier si la petite elfe étais meilleure cuisinière que chasseuse

Il avait fini par arriver. Elle ne s'en était pas aperçue tout de suite. C'est discret un félys. Même quand il n'est pas en chasse. Elle avait perçu un bruit de pas, et rien d'autre. Les membres du clan en général prévenaient de leur arrivée, et même Caroline s'annonçait...Enfin les oiseaux l'annonçait, c'est fou le feeling que la prêtresse a avec les piafs chanteurs. C'est d'ailleurs un zozio qui avait été le second signe annonciateur. Un rouge gorge peu farouche qui nichait pas loin, et se plaisait à picorer des fruits chez elle et l'observer pendant qu'elle taillait ses fleurs noires. Après le son, il avait observé sa provenance depuis le toit, puis s'était enfui à tire d'aile.

Les oiseaux et les chats, ça a jamais été le grand amour. Mettez les deux au même endroit sans surveillance, et vous verrez... ça commence par s'observer du coin de l'oeil, se provoquer et 9 fois sur 10 l'un croque l'autre. C'est cruel la vie. Surtout pour celui qui perd à tout les coups.

Bref le piaf envolé, Faucon retourne devant la maison, une rose qu'elle vient de cueillir à la main, puis s'adosse au mur en attendant que Blade soit près de la table. Elle l'observe, les bras croisés, le visage fermé

"j'ai failli attendre"

Faucon prend un air amusé, se dit que ça va manquer de lumière et va chercher de quoi allumer des bougies à l'intérieur. Elle retient l'idée des dîners à faible luminosité en se disant que ça peut être super pratique pour dissimuler la couleur d'un vin modifiée par un poison foudroyant.

Quand elle revient quelques secondes après, sans rose mais avec une partie des plats, le félys n'a pas l'air d'avoir bougé. "Il prend racine ou quoi?!" Elle allume les bougies

" Assieds-toi donc, mes chaises ne mordent pas, c'est juré. Y a que moi. "

Elle observe la table, fait le compte mental de ce qu'elle va servir. Cela la fait un peu tiquer. Sans s'en apercevoir, elle avait faite les choses comme à son habitude, mais en plus grande quantité. Beaucoup de couleurs, de fruits, de légumes, de goûts et de saveurs différents... Elle espérait qu'il n'avait pas couru toute la journée, parce que ce n'était pas un repas version guerrier affamés comme ceux servis à la taverne qui était au programme.

Ba s'il était pas content, c'était pareil. De toute façon, il avait bien dû repérer son côté spartiate, en voyant ces meubles réalisés à la mains, simples, sans décors ni fioritures, qui trônaient chez elle.

Elle revint à la réalité, et, pour se donner une contenance, saisit la bouteille de vin qui serait bien vite vidée. Faucon réprimait avec difficulté un sourire tout en repensant à son délire récent sur les poisons. Puis, le plus innocement du monde, elle demanda

"Du vin?"

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

J’arrive devant chez elle.
L’elfe est la, debout, appuyée le long du mur une rose à la main.
Son visage d’abord fermé, laisse assez rapidement ce qui lui donne un petit air espiègle.
Puis mon regard se posa sur la table.
Elle semblais déborder de nourriture, toutes ses couleurs et ses odeurs qui se mêlées donner envies de ce jeter dessus
D’autant que j’avais un appétit de loup.

A sa demande je prends place face à elle.
Les bougies qu’elle a installé donne un peux plus d’intimité a ce repas.
Je fixe la danse des flammes qui se reflète sur la peau pale de faucon.
Sa chevelure rousse semblait se mêler aux flammes.
Je la fixe
Ses flammes…..
Un voile d’ombre passe sur mon visage

Allons n’y pense plus
Profite de cet instant de paix
Vit.

"Du vin ?»

Ces mots me sortirent de ma contemplation.
Un léger sourire se dessine sur mon visage.

avec plaisir

Je joint le geste à la parole et lui tend mon verre
Le nectar glissait dans le verre
Sa robe était claire et soyeuse
J’attend qu ‘ a son tour elle se serve
Puis je lève mon verre.

A ta santé, Faucon, je vois que tu n’as qu’une parole et tu sembles t’être dépassé ce soir. Je t’en remercie

Je porte le verre à ma bouche
Il avait un léger goût fruité
Mais j’avais tellement soif que je pris le temps de savourer que la première gorgée.
Une fois mon verre vide je le dépose sur la table et d’un air taquin je m’adresse a Faucon

Alors que nous as tu préparer de beau ?j’espère que tu ne vas pas tenter de m’empoisonner

L'elfe fait une moue amusée lorsqu'il la cite pour le toast. Cela paraissait-il si extraordinaire qu'elle tienne parole? C'était juste la préparation d'un repas, elle n'avait pas eut à conquérir une forteresse ou mettre à l'épreuve un serment de fidélité absolue...

Elle coupa net le cheminement de sa pensée en voyant le félys avaler d'une traite le contenu de son verre, comme si c'était de l'eau. Elle doutait que blade soit du genre à apprécier les ivresses collectives et pourtant... D'habitude la contagion se faisait beaucoup moins rapidement... Il devait avoir eut de mauvaises fréquentations ce félys... Lorsqu'elle se rappela qu'il connaissait Vétéran depuis longtemps, elle ne chercha plus.

Un verre vide c'est déprimant. Aussi remplit elle à nouveau celui du félys, tout en souriant à sa question.

" T'empoisonner? Quelle drôle d'idée... C'est pas mon genre, je t'assure. Enfin tu as de la chance que ce ne soit pas déjà fait, le poison dans le verre de vin, c'est l'enfance de l'art. Non je me suis trop appliquée pour réussir à faire tout ça, je vais pas gâcher tout ça... Et puis je pense que ça poserais quelques petits soucis.. Des tas de papiers à remplir, des tâches de sang à faire partir... A et accessoirement Tonton risque d'être fâché. Je ne pense pas que toutes les moues du monde me feront pardonner d'avoir abîmé un de ses frêre d'arme. "

Elle réfléchit quelques instants, regardant autour d'elle, un peu perdue

' Pour ce que l'on va manger et bien, un peu de tout ce qui est là... Ensuite un poisson avec qui j'ai eut un débat assez houleux est en train de se faire dorer en bonne compagnie. Et puis en dessert, tarte ou gâteau! mais tu verras bien lorsque nous y serons. '

Elle se tu. Son discours sonnait creux. Elle ne savait plus trop où se mettre et un léger malaise la saisissait. Depuis combien de temps n'avait elle pas cuisiné pour quelqu'un? Tant d'années l'avait laissé un peu rouillée... Et déjà, à l'époque il ne cessait de se plaindre. Son frêre, par contre, plus d'une fois elle avait essayé de l'empoisonner. Une fois il s'était laisser faire, juste pour rire, l'imbécile...

Faucon pris une grande respiration. Elle avait aussi remarqué que des souvenirs jouaient avec l'esprit de Blade. C'est fou ce que c'est polluant les démons intérieurs!

Elle leva les paumes vers le ciel, haussa les épaules en souriant et dis, avant de reprendre son verre:

"Vas y, prend ce qui te fais envie, je t'en prie... "

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Je ne pus m’empêcher de sourire a la réflexion de Faucon a propos du poison, mais cela ne m’empêcha pas de retremper mes lèvres dans le verre qu’elle me resservit.

Le repas se passait à merveille
Le poisson qu’elle me proposa se décrochait facilement et fondait délicatement dans la bouche
La conversation allait bon train
On parlait de tout et de rien
Les bouteilles de vin se vidaient à une vitesse hallucinante je ne pensais pas qu’un si petit corps d’elfe pouvait contenir autant de liquide.

D’un coup je me sens nerveux
Je passe ma main à ma ceinture et joue discrètement avec ma dague

J’essaie de rester naturel, mais le fait de me sentir bien me rend très mal à l’aise

Mon mouvement s’accélère
Je sens une vive douleur me remonter dans le bras
Et un liquide tiède et épais couler le long de ma main.
Je veux amener ma main valide vers celle blessée mais dans ma précipitation je renverse a terre une bouteille de vin.

L’elfe me regarde surprise ne comprenant pas ce qui ce passe
Elle se penche pour ramasser mais j'ai le même réflexe
Ma main souillée lui attrape le poignet
La plaie était assez importante, du sang souille la peau blanche de la rôdeuse
Je ne m’en rends pas compte mais mon étreinte se resserre sur une espèce de bandeau en cuir qui lui recouvre une partie du poignet.

Son regard change, elle me repousse violement, si bien que je me retrouve au sol
Elle recule regardant mon sang imbiber son bracelet
Je ne comprenais pas ce qui ce passai

Qu'y a t’il Faucon ?
Ça ne va pas ?

Je me relève et me dirige lentement vers elle en essayant de recouvrir ma plaie avec un morceau de tissu arraché à ma veste.

Tout avait bien commencé; elle avait réussit à ne rien faire brûler, le vin était excellent et le premier malaise s'était dissipé même si la conversation n'était que des échanges de banalité, cela se passait plutôt sympathiquement.

Mais il sembla vite un peu plus absent, et l'elfe estima que le félys devenait encore plus renfrogné lorsqu'il était saoul. Il eut un geste bizarre, et l'une des bouteilles testa la théorie de l'attraction terrestre. L'elfe était étonnée, logiquement les gens agiles ne sont pas maladroits... Elle se dépêche de récupérer la bouteille avant que la totalité de son contenu couleur sang ne vienne abreuver la terre.

Blade à le même réflexe, et elle croit sa main souillée par le vin. Sa raison se réveille un peu trop tard, lorsqu'elle voit la couleur du liquide épais sur sa peau. La panique la saisie, elle cherche à dégager son poignet, dont le bracelet qui le recouvre est sérieusement imbibé, priant pour qu'aucune goutte ne soit passée au travers. Plus elle sent l'étreinte de la main du félys, plus elle agis brutalement, si bien qu'il tombe.

Attérée, Faucon fait quelques pas en arrière, le regard fixé sur le bracelet, suppliant pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve, une sorte de brûlure lui embrase le bras. Elle ôte avec violence et empressement le cuir souillé, mais le mal est déjà fait. Sous ses yeux, quelques gouttes carmin pénètrent son épiderme, là où se trouve son emblême, cette maudite marque que l'on a tatoué au fer dans sa chair.

Un oeil superposé sur une épée. Le fil de la lame est bien visible; la chair y est ouverte et c'est par là que le sang s'y infiltre. La marque est grisée, cela fait bien longtemps qu'aucune proie ne s'est chassée ainsi. Les lèvres de la plaie palpitent à un rythme que le félys pourrait reconnaître comme celui de son propre coeur s'il avait la moindre idée de ce qui se passait.

La colère, la peur et la frustration se succèdent sur le visage de Faucon. Elle a cherché avec un couteau à arracher le sang entrant dans son bras en grattant la chair ouverte. Elle a à peine entendu la question du félys, mais sa voix lui rappelle cette présence

" Je t'en supplie vas t'en, ne t'approche surtout pas de moi et ne m'approche plus, je ne veu pas te faire du mal, je ne voulais pas que ça arrive, je pensais que les simples suffiraient à abrutir totalement cette volonté, mais je ne peu pas lutter contre l'appel du sang... Il ne reste plus beaucoup de temps alors éloigne toi, je n'aurai de cesse de te traquer, préviens Vétéran ou quelqu'un d'autre que toi il va falloir me neutraliser, il y a un moyen, mais ne reste pas je pr... "

Sa phrase s'arrête nette, les jambes de l'elfe se dérobent. A genou, le couteau à la main, elle sent sa propre conscience s'affadir, et l'instinct vibrer de plus en plus. Le sang du félys a totalement pollué son organisme. C'est terminé. Plus rien ne demeure sauf une seule exigence: tuer Blade ou mourrir.

Je me relève. Il est proche. Je suis armée. Je bondis. S'y attendait'il? Le couteau l'entame à peine. Je m'écarte pour éviter d'être touchée par une riposte. Je le toise à distance raisonnable. Il est plus fort, et dangereux de près.

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Assis le cul par terre après que faucon m’es poussé je passe ma main sur la tête avec un léger sourire. Mais au moment où j’allais plaisanter sur sa force ses paroles percutèrent de plein fouet.

Citation :: " Je t'en supplie vas t'en, ne t'approche surtout pas de moi et ne m'approche plus, je ne veux pas te faire du mal, je ne voulais pas que ça arrive, je pensais que les simples suffiraient à abrutir totalement cette volonté, mais je ne peu pas lutter contre l'appel du sang... Il ne reste plus beaucoup de temps alors éloigne toi, je n'aurai de cesse de te traquer, préviens Vétéran ou quelqu'un d'autre que toi il va falloir me neutraliser, il y a un moyen, mais ne reste pas je pr... "

Elle s’effondre.

Je reste quelque seconde sous le choc de ses paroles si durs, si violentes.
Son visage habituellement ouvert et souriant semble fermé et son regard si rieur semble emplit de haine a mon égard.
Peu m’importe, je me relève et d’un bond me dirige vers elle pour voir ce qu’elle a.
Mais c’es elle qui me surprend bondissant vers moi une lame pointé sur moi.
Je ne dois de ne pas être blesser gravement qu’a mon agilité.

Elle est dressée devant moi, me défiant du regard.
Je ne la reconnais plus
Pourquoi cette violence soudaine ?

Je fais un pas en sa direction me méfiant tout de même.

Faucon, que t’arrive t’il ? Pose ton couteaux et discutons, je ne veux pas me battre avec toi…

Je l'observe se remettre, s'approcher. L'imbécile, tient-il donc si peu à la vie? Il ne comprend pas...

Je me décale. Je la sent "elle" qui se révolte à la périphérie de ma conscience... C'est ta faute, si tu n'avais pas tout fait pour nous séparer toi et moi, tu aurais eut la force de ne pas le blesser, lui. Je me rapproche de la table, toujours en l'observant, sans gestes brusques. Je tend ma main avec le couteau vers la table, comme si j'allais le reposer.Mais il n'en ait rien, et mon pied tape dans la chaise, que j'envoie voler en direction du félys.

Il a un mouvement de recul réflexe et dévit la munition improvisée. J'en profite pour lancer mon couteau vers sa main tendue, en plein milieu de sa chair, où il se plantera selon mes calculs, sans résistance.

Sans attendre je profite pour attraper mon sac, véritable caverne de milles trésors où sont rangé mes précieux instruments et je m'éloigne. Il doit avoir compris... Je ne peu m'empêcher de ricaner en cet instant sur ses paroles...

" Tu n'as pas envie de te battre contre moi? AhAh! C'est bien dommage, félys, parce que je n'ai pas joué depuis si longtemps qu'il me déplairait que ta vie s'achève trop rapidement..."

Je sens cette autre conscience qui se révolte de la situation et de sentir sur son poignet un battement qu'elle préfèrerait deviner du bout des doigts, ou par l'oreille. Si elle pouvait manipuler ses mains, elle s'en cacherait les yeux... Mais en m'endormant elle nous a séparé. M'entends-tu petit oiseau? Tu détruis par ta fuite ton univers...

Mes yeux se reportent sur le félys. Je m'interroge. Va t'il s'entêter? Je n'espère pas sinon je commencerai à m'ennuyer, alors que je meurs d'envie de jouer à nouveau...

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Pas le temps d’approcher qu’elle me projette une chaise en plein visage, d’un mouvement brusque je l’écarte sans trop de problème, mais une douleur vint me déchirée a la main.

Je la regarde
Elle sourit
Elle semble s’amuser avec moi.

Ma main me fait souffrit
J’ôte la lame de la paume de ma main
Un filet de sang s’en échappe

J’écoute a peine ce qu’elle me dis tant je tente de rester maître de mes actes, je ne veux pas lui faire de mal.
Elle semble vouloir jouer avec moi, mais elle risque d’être déçut.

Je joue avec la lame qu’elle m'a envoyée.
J’observe ces mouvements.
Elle prend son sac
Je ne sais pas ce qu’elle prépare mais je doute qu’elle veuille en rester là.

Tant pis il me faut la neutraliser, tout en essayant de lui infliger le moins de blessure possible.

D’un on je saute sur la table envoyant voler tout les plats qui s’y trouvaient
Et d’un geste précis je lui relance son couteau qui vint se planter directement juste sous son genoux.

Fléchit sur mes appuis j’étais près a en découdre.
Près à toute attaque
Je ne me laisserais pas tuer
Mais je ne laisserais pas non plus ce qui semble posséder Faucon la détruire.

D’un geste de la main je lui fais signe de s’approcher.

Aller vient par ici…Montre moi de quoi tu es vraiment capable !

Je n'ai le temps de voir que le mouvement qui s'amorce avant de sentir une douleur dans ma jambe qui me fait plier. Ma lame est enfoncée dans la chair, et je la retire avec lenteur et fort tremblement, car elle semble avoir ripé contre l'os. Je profite d'être accroupie pour voir ce que le petit oiseau a exactement dans son sac.
Un bandage pour sa poitrine, ses aiguilles dans un écrin blanc, des fioles de soins et des remontants énergétiques, de minuscules fioles de poisons ( arsenic? valériane)... des plantes fraîches. les simples qui ont détaché mon esprit du sien;une sarbacane avec des mouches empoisonnées; un fil, une paire de gants avec des petites pointes en fer sous les doigts; le lance pierre et une dizaine de muntions... Le contenu me laissa muette. ou étaient le Démembreur? les fioles d'acide? le baton qui permettait de bruler un homme à distance?! Il ne restait de cette panoplie de destruction que le minimum, et encore...

J'observe l'être qui me fait face. Je lui en voulait énormément pour la blessure causée, mais il me sembla que le petit oiseau s'agita lorsque le félys mis à terre le contenu de la table. Sa colère de voir le fruit d'une journée de travail fichu en l'air me regonfle et je me relève grâce à cela. Le battement sourd de la blessure n'a pas disparu. Mais je me sent généreuse, et en échange du controle de notre corps, je laisse au petit oiseau le soin de contenir les souffrances dûes aux coups reçus. J'observe Blade et ricane lorsqu'il me demande d'approcher. Me croit-il stupide? La vitesse à laquelle il m'a blessé me permet de voir qu'il pourrait me briser l'échine avant même que je m'en aperçoive si jamais je me collais à lui ainsi.Se coller? Un drôle de sourire me saisit. C'est une excellente idée ça...

J'extirpe une fiole dont le liquide est tel qu'on pourrait la croire vide. Je dépose du liquide sur mon doigt, que je passe sur mes lèvres comme pour un baume. Celles-ci restent brillantes et saturées de potion mais qu'importe, il faut ce qu'il faut. J'enfile ensuite les gants et, en quelques mouvements je grimpe à un arbre proche malgré ma jambe que je ménage puis m'y tiens acroupie, comme prête à bondir. Le lance pierre chargé, je vise le félys puis tire au final sur les 2 pieds gauches de la table qui se fracassent. L'équilibre rompu, je saute au même instant sur Blade, me raccrochant avec les griffes de fer à son corps, à la recherche de ses lèvres que j'effleure des miennes, les souillant avec la potion, avant de les mordre sans ménagement.

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Deux coups magistralement placés font exploser les pieds de la table.
Pas le temps de me redresser que je sens des lames déchirer ma chaire
Je veux hurler de douleur mais je me retiens
Il ne faut pas lui montrer la moindre faille.
Durant la chute elle m’effleure les lèvres
Moment que j’aurais pensé agréable auparavant, mais ce baiser sentait la mort
Son étreinte métallique me faisait souffrir
Son baiser se transforme en morsure.
Mon corps s’effondre au sol
Elle bien agrippée ne semble pas bouger
Instinctivement je saisis un éclat de bois et d’un geste rapide et précis envois un coup en direction de la jugulaire de l’elfe
Mais mon geste s’arrête net au contact de sa peau
Seul la pointe lui a piqué la chair ce qui lui libère un léger filet de sang.
Je ne puis m’empêcher de hurler

NON !!!!

Et d’un violent coup de pied je la repousse loin de moi.
Des lambeau de ma chair semble être rester accrochés à ses griffes acérées
Ma respiration s’accélère
Je ne veux pas la blesser mais je sens que je n’aurais pas le choix
Ce sera elle ou moi.

Un genoux à terre je l’observe
Le corps meurtri
Mon souffle est rauque
Ma vue se trouble
Je ne comprends pas ce qui ce passe
J’essais de me relever
Je titube
Je ne sens plus mon corps
Tout tourne autour de moi

Je prend appuis sur un arbre
Je la regarde
Elle semble jubiler
Elle pense tenir la victoire

Je cherche à tâtons une arme
Ma dague…
Je la saisis
J’attend qu’elle approche pour finir son œuvre la je pourrais frapper

Je veux l’appeler
La provoquer
Mais aucun son ne semble vouloir sortir
De toute façon je n’aurais sûrement pas longtemps à attendre
Elle veut ma peau
Elle viendra la prendre
Et à ce moment là ça sera elle ou moi…

Accrochée à lui je craignais qu'il ne fasse un geste qui m'ôte toute capacité d'action. Mais je misais sur la faiblesse qu'il avait de ne pas vouloir frapper ce corps. Je le vit entamer un geste qui aurait pu etre mortel, mais il n'alla pas au bout. Un rictus moqueur se dessinait sur mes lèvres, qui prit une toute autre teinte lorsque je me fit violemment repousser. J'atterie avec une certaine difficulté, ma jambe légèrement défaillante, mais j'étais prête à le voir venir.

Il ne vint pas. Il resta, à haleter, sa dague à la main, attendant mon prochain mouvement. Je l'aurai bien laissé se vider bêtement de son sang mais cela n'aurait rien eut d'amusant. J'attendit que son corps s'engourdisse, que le poison fasse effet. Du liquide demeurait encore sur mes propres lèvres mais je n'en fut pas inquiète. Pour prévenir tout risque, j'avais été moi-même empoisonnée de nombreuse fois jusqu'à l'immunité.

Il sembla vite ne plus se tenir, Quelques minutes suffirent à bloquer ses muscles. Je m'approchais lorsque je fut certaine que plus aucun geste ne pourrait être tenté par lui. Il suffit d'une simple pression sur son corps pour qu'il se renverse lourdement au sol. Je l'allongeais correctement dédaignant de lui ôter l'arme de la main, qui ne lui servirait plus à rien, puis m'assit sur lui, avec le sourire d'un chat qui vient de trouver une souris particulièrement alléchante et coincée. J'entrepris de dégager le torse du félys tant bien que mal, mes gestes rendu délicats par le fait que le corps sous moi était devenu un véritable poid mort, et bien que je ne cherchais pas à l'épargner dans mes mouvements.

Puis mes mains se glissèrent à l'intérieur de mon sac que j'avais près de moi, attrapant à tâton cette boite que nous affectionnions tant, sans quitter le félys des yeux. Je défis le couvercle et mit en éventail la douzaine d'aiguilles peintes dans ma main. Quel plaisir de les sentir à nouveau! L'excitation pulsait affreusement, je le sentais, et rien ne pouvait m'empêcher de savourer cet instant. Enfin c'est ce que je croyais. Je sentais aussi cette foutue conscience à qui j'avais pris la place se tordre et se débattre contre ma volonté, chercher à reprendre toute sa lucidité. Oui Elle savait ce qui allait se passer... Je me mit en devoir de commencer. J'éprouvais une pointe de triste pour celle qu'elle était et que nous aurions dû être si elle ne m'avait pas repousser, ce qu'elle aurait pû éviter.

" Dis moi étrange félys... Combien de temps à ton avis vas tu tenir avant de devenir fou à cause de la douleur? Je t'explique... Les aiguilles correspondent à des points nerveux que je vais stimuler... Douloureusement tu t'imagines bien... Chacune de ses terminaison est reliée à un organe ou une zone sensible de ton corps. La dernière aiguille, est pour le coeur... si celui-ci ne cède pas avant. La plupart meurt avant d'arriver à la 8e, et perdent toute raison vers la 5e... j'espère que tu me laisseras toutes les planter. Je te laisserais le temps pour ça. "

Nous avions toujours eut tendance à annoncer les souffrances encourrues aux victimes. Elles souffrent alors plus par anticipation que physiquement. Je fit un grand sourire, et repéra du bout des doigts l'endroit que je cherchais, fronçant les sourcils au touché d'une marque étrange, qui m'importait peu. Ce n'était pas moi la curieuse. Méticuleusement, car aucune erreur ne pouvait être tolérée, je ciblais la zone avec la pointe puis l'enfonçais. Lorsqu'un cri déchira le silence, mes yeux se fermèrent subitement et mon visage changea d'expression pour la souffrance, sans que j'en ait donné l'ordre tacite. Je fini par comprendre que si le jeu durait trop c'était Faucon qui perdrait la raison. Or je voulais simplement la punir et la récupérer, non la perdre. Il me fallut lutter longuement après que le cri se fut tue, pour reprendre le contrôle. Je goutais à nouveau à ses lèvres, y cherchant sous le métal du sang séché le goût de la peur qui ne se ressentait pas.

" Finallement je crois que nous abrégerons le jeu un peu plus tôt que prévu. Il y a des âmes sensibles parmi nous. Tu ne dois pas tout comprendre, hein? ça doit faire bizarre de mourir de la main de quelqu'un qui vous souriait chaleureusement il y a 1h encore..."

Elle planta sa deuxième aiguille, son plaisir gâché par la concentration dont elle faisait preuve pour repousser un quelconque réveil de la véritable propriétaire du corps.

La folie !... Depuis ce qu’il avait révélé à la taverne plus personne ne l’avait revu à Satowa. Face à l’horreur de sa rencontre avec lui-même, il errait comme une âme en peine. Tantôt hurlant de désespoir des heures entières, tantôt prostré dans une ravine, incapable du moindre mouvement. Il mangeait peu et son corps puait l’urine et les excréments. Ses vêtements n’étaient plus, depuis bien longtemps, que des lambeaux. Son visage était hirsute et sa chevelure ainsi que sa robe noire était devenue une croûte dégouttante où grouillait la vermine. Il s’accrochait de toutes ses dernières forces à une rose noire plus qu’à sa propre vie…

Depuis quelques temps, la fleur était comme triste, sans éclat… Et puis soudainement, dans une demie conscience, l’ancien sorcier de Satowa avait senti le contact d’un autre sang. Presque aussi soudainement, la rose avait reprit vie. Ses épines étaient, d’un seul coup, devenues plus acérées, lui lacérant les doigts. Les pétales s’étaient déployés, reprenant un noir vif et luisant, comme agressifs. Les yeux de SYL EWAN s’étaient entrouverts pour constater l’événement avec une curiosité renouvelée sans se soucier de sa main qui ruisselait. Puis, la tige s’était fissurée à la base… Sans la moindre pensée mais sentant comme une urgence, il s’était alors mis à courir suivant l’odeur du sang.

Elle !... Elle était là !... Assise sur un felys, un ancien Achaïa qui avait rejoint le clan.
Des aiguilles à la main, elle réclamait son sang, il le sentait !...

Pas une question…
Pas la moindre pensée…
Juste des larmes…

Viens prendre le mien…

Sa voix était muette…

Et la magie fit son office… Il échangea son sang avec celui de Blade attendant que vienne la fin.
Il n’avait plus peur, il se sentait presque en paix… Une paix retrouvée…

La 2e aiguille avait pénétré la chair comme la précédente, une petite piqûre précise occasionnant une grande douleur. Je savourais avec délectation cette souffrance, légèrement gâchée par celle que je ressentais moi-même à cause de Faucon. Le cri s'éteint, et un autre bruit fit place. Je n'y prêta guère attention, seule ma cible m'intéressait, mais Elle s'alarma. Son chef peut être? Un trouble-fête? Je fixai le félys, une lueur de danger dans le regard.

L'être qui se trouva être un centaure en grand état de dégradation physique s'arrêta à proximité. Il murmura quelque chose que je ne compris pas. J'avais à peine jeté un coup d'oeil sur lui. Il me laissait indifférente car il ne s'interposait pas entre ma victime et moi. Néanmoins je n'allais pas prendre de risque et me dépêchais d'abréger le jeu.

" Il semble que sa venue sonne ta fin, félys, dommage, tu étais un jouet fascinant...Je.."

Soudain il se passa quelque chose d'étrange. J'étais sur le point de faire cesser de battre ce coeur, lorsqu'un autre rythme fit battre mon poignet. Le félys sous moi perdit soudain de son attrait. Le centaure derrière par contre... Je ne compris pas et tourna la tête vers ma nouvelle cible puis revint vers l'ancienne. J'eut une moue. J'entendis faucon me souffler par des souvenirs que le centaure, Syl Ewan, était sorcier. Par quel magie avait il fait ça? Falait il se méfier de lui? Il semblait faible et facile à tuer mais sa magie était elle puissante au point de m'être fatale?

Cela n'avait duré que quelques secondes. Je récupérais mes aiguilles en soupirant, car j'en aurais sûrement besoin pour l'autre victime. Je senti alors que les muscles du félys se relachaient! Je me relevais rapidement. Je ne voulais plus jouer avec lui, je n'avais plus l'envie de le tuer mais lui que me ferait il? En reculant laborieusement je remis mes gants... On ne sait jamais... Puis mon regard capta l'image du centaure, et, le battement de cet autre coeur aidant... je ne l'en quittais plus, m'approchant avec lenteur. Je murmurai.

" Comment...?"

Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 04/10/2006

Ses aiguilles me déchirent de douleurs.
Chaque pointe me retire un râle de douleur
Doucement je sens ma vie s’en aller.
C’es alors que je ressens cette sensation de brûlure sur mon torse
La marque, elle se réveille
Je ferme les yeux, oubliant la douleur que l’elfe m’inflige
Une chose terrible risque de se produire si je ne gère pas mes émotions.
Je lutte…
Mais cette fois c’est plus fort que moi
L’instinct de survie reprend le dessus.
Cette force issue de ma haine reprend le dessus
La dernière fois que j’ai ressentit ça c’était lors de l’attaque des démons chez Achaia
Oui cette sensation de pouvoir et de haine
Ce sentiment que seul le sang et la violence peuvent apaiser.

Peu à peu mes sens reviennent
Je bouge lentement mes doigts pour qu’elle ne s’aperçoive de rien
Ma dague toujours en main

L’imbécile…elle aurait mieux fait de me désarmer

Au moment où j’allais porter un coup qui lui aurait sans doute été fatal
Une présence que je ne connaissais pas fit son apparition
Je tourne la tête et aperçoit un centaure dans un bien triste état
Ce dernier semble contrôler Faucon
Car à son arrivée elle me lâche
Et se dirige vers ce dernier
Je reste encore allongé quelques instant observant ce qui se passe

Petit a petit je reprend le contrôle de mon corps
Je baisse la tête et observe ma poitrine
Le symbole ressortait et me brûlait
Je devais éliminer l’ennemie
Mais une part de moi refusait d’exécuter Faucon

Le centaure…
La cible c’est lui…
Il la contrôle…
J’en suis certain….

Je me redresse rapidement
A un genoux a terre
J’envois ma dague de toutes mes forces
Poussant un cri de rage
La lame effleure la joue de Faucon lui entaillant la joue
L’arme poursuit sa route mortelle en direction de la poitrine du centaure
Arrivera t elle a atteindre son but
Je l’espérais vraiment.

Abandonnant sa victime en paix derrière elle, Faucon s’était écartée du felys avec agilité et s’était tournée vers SYL EWAN avec un regard carnassier. Il sentait son propre cœur battre régulièrement dans le poignet de l’elfe. Le centaure était sa proie désormais !
Aucune question ne semblait utile. Elle s’approchait de lui et le frapperait à mort même si elle semblait éprouver un étrange mélange d’inquiétude et de frustration dans l’absence de combativité de celui qu’elle considérait désormais comme sa cible… Il fit un pas à sa rencontre, puis un autre, résolu… Son bourreau était si belle ! Sans la quitter du regard, il savoura son propre trépas qui approchait.
C’était étrange… En cet instant, ses souvenirs : l’odeur de ses cheveux, la douceur de sa peau, les frissons de leurs corps enlacés ; tous ses désirs inassouvis… Plus rien n’avait d’importance…

Il tendit doucement une main ouverte vers elle. Ce geste serait sa dernière note…

Le poignard vint se ficher dans son torse avec un bruit sourd !

Pas le temps d’esquiver, le coup venait d’un endroit inattendu !

Pas le temps d’avoir mal, juste celui d’encaisser la violence du choc entre ses côtes, juste celui de sentir ses jambes lâcher sous le poids de son corps devenu soudainement trop lourd !

Pas le temps de mourir !...

Pas encore…

Le cœur n’est qu’une vulgaire pompe ! La magie d’un sorcier de sang peut parfaitement s’en passer !

Ruzlekin, graine ardente, fais ton office !

La mana faisait à présent circuler le sang de SYL EWAN. Il se redressa péniblement, ressentant pleinement la présence du métal froid dans sa poitrine, la douleur le brûlait !

Il continua son geste interrompu… Il approcha ses doigts de la blessure sur la joue de l’elfe…

Il devait être écrit quelque part que mes plaisirs ne pouvaient qu’être contrariés par le destin. D’abord le refus de celle dont je fais partit de redevenir entière, puis le changement de cible, surprenant et peu attirant. Et là…

Je vis la lame siffler alors que mon corps était en alerte. Le centaure se rapprochait de moi et je me méfiais de ce pouvoir qu’il pourrait détenir. Ma joue me brûla sans que j’en saisisse la signification sur l’instant. Je me retournais en fusillant le félys du regard. De quoi se mêlait-il ? Bien que la dague ait atteint sa cible, l’être face à moi s’affaissa mais ne mourut pas. Ce fut étrange… Je sentais son cœur cesser de palpiter avec des soubresauts écoeurant mais lui était toujours debout. Pouvait il seulement mourir ?! Ses doigts frôlèrent ma joue. Je me rendis compte au contact piquant qu’une plaie s’étirait à cet endroit. Froidement je détournais la tête pour rompre cette sensation désagréable. Puis dans un geste rapide je lançais ma main en direction du cou du centaure. Les griffes d’acier tranchèrent sa chair sur quelques centimètres de profondeur, et la longue entaille fut vite gorgée de sang.

Je reculais avec un rictus de satisfaction, la tête penchée, me demandant si cela serait efficace. Ruisselant, le corps s’écroula. Je sentais, les yeux clos, le fil de la vie se tendre. Puis il ne fut plus. Le sang polluant mon organisme reflua vers la lèvre ouverte que formait ma marque. Une fois imbibée, et me sentant revenir à la conscience, je me dépêchais de marquer ce corps, au niveau de l’épaule.

Faucon revint à elle et retira prestement son poignet du corps froid de Syl. La violence du geste et la faiblesse de sa jambe blessée la firent tomber à genou. Elle observait cet être mort avec une intense envie de hurler. Elle n’arrivait pas à nier son décès, car elle l’avait vécu. Les yeux clos elle brida le flot de culpabilité et de menaces apocalyptiques sur les conséquences de ce malheur.

Elle se releva, puis rejeta ses gants, son sac, le visage pâle et fermé. En boitant elle se rapprocha de Blade, qu’elle avait aussi sauvagement agressé. Elle n’osait pas le regarder, ses pensées s’entrechoquaient, elle ne savait plus que faire et qui elle était vraiment. Seul un ‘il est mort’ cohérent flottait dans son esprit. A distance respectable, elle se figea face au félys, ne sachant ce qu’il allait faire.Son esprit était perturbé mais elle demeura tout de même sur ses gardes. Elle ne savait pas pourquoi il s'en était pris au centaure alors que c'était elle qui l'avait attaqué lui. Muettement, sa bouche s’ouvrit plusieurs fois puis se referma avant que des sons ne parviennent.

« Il est mort… Je t’ai torturé et j’ai tué Syl. J’ai essayé de te prendre ta raison et j’ai eut sa vie. J’avais tort. On ne se sépare pas de soi en s’oubliant. Vous avez dû souffrir de ma stupidité. Quelques gouttes de ton sang ont suffit à ranimer ma folie endormie et il est mort… »

Ses paroles étaient débitées comme si elle se parlait à elle même et elle ne semblait plus avoir de raison. Puis ses yeux se posèrent sur un arbre et soudain une étincelle de vie s’anima. Elle reprit contenance et sa voix se durcit, comme si un espoir fou lui redonnait maîtrise d’elle-même.

« Ne bouge pas. J’ai une idée. Je te donnerai l’occasion de régler tes comptes sur moi, de te venger ou de comprendre ce qui s’est passé si tu le souhaites… Tu dois me haïr, hein ? Vu ce que je t’ai fais…. Attend, tiens. » L’elfe lui lança une fiole rouge « Un soin efficace. Promis. Le poison c’est que dans le vin ou les baisers. Ne bouge pas. »

Après s'être tû elle se rapprocha de l’arbre sur lequel, plus tôt, se tenait l’oiseau qui s’était envolé à l’arrivée du félys. Elle plaqua ses paumes sur le tronc, le front contre l’écorce. Elle murmurait.

« Parle moi…. »

Un frémissement dans les branches se fit sentir. Elle trouva ce signe encourageant.

« Aide le… Si tu le peux… échange ma vie contre la sienne, donne moi ton prix mais je t’en supplie fais quelque chose… ! »

Il n’y eut plus un bruit. Elle craignit que rien ne se produirait. Violement, des racines s’enroulèrent à ses chevilles. D’autres sortirent de terre autour du sorcier. L’une délogea la dague et s’enfonça dans le cœur. L’elfe sentit une grande décharge remonter le long de sa jambe qui la fit tomber. Quelque chose se passait pour le centaure mais elle ne voyait rien.

Puis les racines s’enfoncèrent à nouveau dans la terre, et il eut comme un grand soupir. Des mots résonnèrent dans l’esprit de Faucon. « Son cœur bat à nouveau, Enfant de la malédiction, mais de son âme, nulle trace… Trop tard… »

Le corps à nouveau en vie ne bougeait pas. Contre l’arbre l’elfe tremblait. Elle regarda Blade.

« ça n’a pas marché… »

Il fallut quelques instants à Faucon pour prendre conscience qu'entre le moment où elle s'était plongée dans sa transe afin de ramener Syl, et celui où elle avait relevé la tête pour s'adresser à Blade, certaines choses avaient changées.

La fiole traînait au sol, vide à quelque pas du félys qui avait reculé. Son arc avait rejoins son épaule, comme si elle n'aurait jamais dû la quitter, et il semblait plus sombre que d'ordinaire, ce qui était plutôt inquiétant. Les paroles de l'elfe ne l'atteignirent pas. Il apparut hermétique à tout ce qui l'entourait, piégé en lui même pour une obscure raison. A nouveau armé, il partit, sans un regard en arrière, hanté.

Faucon ouvrit et referma plusieurs fois la bouche sans pouvoir prononcer quoi que ce soit. Elle était quasi sûre que le félys n'étais pas allé se faire soigner chez Caroline, et ce départ tranquille l'avait enfoncé un peu plus dans la détresse. Le silence alors se trouva oppressant. Elle aurait préféré qu'il s'énerve, qu'il la frappe, qu'il lui crie sa haine au visage pour la souffrance qu'elle lui avait procuré... Mais son attitude lui rappela plus que tout celle des membres de sa famille, l'ignorance et le mépris...

En cet instant, sa peine lui parut si lourde et étouffante qu'elle cru en mourir. Mais cette délivrance là ne lui fut pas octroyée. Pendant de longues minutes elle demeura prostrée, les yeux vides, puis son corps réagis à nouveau mais de manière mécanique. Elle se releva, vérifia le pouls du centaure qui lui apparu physiquement guérit.

Près du corps, son esprit se remit à fonctionner, bridant le flot de sensations qui la paralysait jusqu'à lors. A quelques minutes de là, des lumières vacillantes indiquaient que tous les membres de Satowa n'étaient pas encore couchés. Dans un profond soupir ayant pour but de sceller ses angoisses, elle se mit en route.

hrp: a suivre dans un autre post

Les pensées sont confuses mais la conscience est là... Je perçois: il fait froid, tout semble si gris... Le corps du centaure, le mien s'effondre, le sang porteur de vie s'écoule, je lis la honte dans ses yeux...

Et elle s'agite... Comme un pantin?... Et les arbres m'appellent!... NON! C'est la seule réponse! NON! J'ai de moi-même tracé le chemin pour venir jusqu'ici! Il est trop tôt pour repartir! NON!

Alors malgré ses efforts, je reste là, léger... A suivre ses mouvements, à la regarder se débattre contre elle-même... Et je pleure...

» aveux et châtiments ( suite de faces cachées)