Un chemin de lumière

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

La voix grave du vieux centaure la sortit de sa contemplation de cette carte funeste. Que des paroles si douces à ses oreilles félines viennent de lui la touchait plus que tout.
Elle avait le cœur qui battait à présent à un rythme plus doux et gonflé d’une chaleur incroyable.
Elle regarda tour à tour les elfes majestueuses, Aravis la puissante, Caroline la douce, Archangelunaire la magnifique, puis Petitfaucon dont les cheveux flamboyants se mêlaient harmonieusement à ceux, plus sombres, de Syl Ewan le centaure, pour finir sur Vetéran le plus respectable de tous. Elle ferma les yeux afin de garder cette image en tête et expira lentement.

Bon…je ne sais plus trop où j’en étais…Je vous ai parlé de mon père et de son grand ami Pélédias, le héros de notre nation.
Nous vivions une vie paisible, jusqu’à l’âge de mes 10 ans (désolée, je ne connais les rapports en âge Félys), à cette époque une guerre éclata, et une armée d’Ombres essaya de s’approprier tout le territoire.
Les lignes ennemies avançaient un peu plus chaque jour, causant pertes et destructions sur leur passage.
Mon père s’activait alors beaucoup pour fournir, armes, vivres et soins à notre camp. J’essayais de l’aider au mieux, même jeune je voulais soutenir mon père dans cette épreuve qui nous accablait tous.
De son côté Pélédias arrivait à maintenir les Ombres loin de chez nous, il combattait fièrement avec un acharnement incroyable. Entre lui et mon père le royaume restait conservé au mieux, nous avions toutes les chances de repousser l’ennemi…

Elle prit sa choppe dans les mains et fit tourner le liquide couleur or privé maintenant de toute sa mousse. Elle regarda son reflet se mouvoir, apparaître et disparaître sans se lasser.

Mais un jour…un elfe est arrivé à nos portes sur une monture épuisée…Il était mortellement blessé, il faisait parti des nôtres. Il tenait une missive tâchée de sang nous annonçant que Pélédias et ses troupes étaient tombées dans un piège…

Son regard s’attrista…

Il avait été massacré lui et ses troupes par les Ténébreux…

Elle baissa la tête serrant la choppe un peu plus fort…

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

Elle finit par boire une gorgée comme pour revenir dans le présent, afin de ne pas trop se perdre dans les souvenirs qu’elle avait tout fait pour oublier jusqu'ici.

L’ambiance devenait de plus en plus invivable au village, même si le fils de Pélédias, Lemnyr, reprit le flambeau de son défunt père, assurant ainsi la conservation de nos positions défensives.
Malgré tout et sans que cela se sache, il y eu une enquête faite sous la requête de notre suzerain en personne concernant la trahison de notre héros, les choses se faisaient discrètement mais… efficacement.
Des mois s’écoulèrent, mon père restait la plupart du temps dans son bureau, travaillant même la nuit afin de soutenir au mieux les nôtres qui restaient courageusement sur le champ de bataille…mais…
Un soir…des gardes ont fait irruption dans notre demeure, et nous ont emmenés brutalement hors des murs. J’étais jeune, j’étais terrifiée, je ne comprenais rien à ce qu’il se passait.
Mon père et ma mère restaient dignes mais je voyais bien qu’ils faisaient cela pour ne pas m’inquiéter.
Ma mère avait pour habitude de jouer nerveusement avec une boucle de ses cheveux losqu'elle était soucieuse.
Puis on nous installa dans la prison du village, les gens restaient courtois mais je sentais à leur regard que quelque chose avait changé.
Je ne sus que quelques jours après les raisons de cet enfermement, il allait y avoir un procès.
Ma mère pleurait beaucoup, elle se plaignait sans cesse à mon père, mais lui restait impassiblement distant. Souvent la porte s’ouvrait et les gardes emportaient mon père, ou ma mère, ou les deux…Je crois que je ne m’étais jamais sentie aussi seule que dans ces moments là.
Au final je sus en dressant les oreilles de quoi il s’agissait…

Elle fronça les sourcils regardant toujours le vide.

Mon père était accusé d’avoir trahi Pélédias et de l’avoir vendu aux Ombres !

(et c'est là normalement que toute l'assemblée choquée pousse en coeur un OHHHHHHH Laughing

)

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 09/11/2006

Macneil qui voltait pret du sol pour se réchauffer avancait en zizagant, et s'envola vitesse grand V devant le visage ébahi de Mirage, sans doute peu habitué a voir apparaitre soudainement une elfe fée.

Tiens bonjour, je m'appel Macneil, Mama, ou tit fée pour les timtime, et toi c'est quoi ton nom Mirage c'est ca ? C'est très poétique j'adore. C'est quoi que tu bois ?

Sans attendre de réponse macneil, vrai moulin a parole, regarda le contenue du verre se penchant pour mieux renifler le doux nectar. Soudain sa mains glissa du rebords du verre, elle se retrouvant la tete la premiere dans le verre.

gloups gloups

elle se retourna t'en bien que mal et murmura doucement

Au secours sort moi de la s'il te plait

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

Alors que ces souvenirs l’emmenaient vers les instants de sa vie les plus douloureux, la jeune Félys fut coupée par l’entrée toute azimut d’une toute petite mais adorable elfe.
La bouche ouverte d’admiration, Mirage regardait ses ailes fines, transparentes comme celles des libellules, battre en scintillant. Elle n’avait jamais vu une chose pareille, elle pensait que cette espèce avait totalement disparue et ne faisait partie que des légendes que l’on raconte aux enfants.
Et devant tant de beauté on sourit justement comme un enfant, les yeux grands ouverts.
Elle aurait aimé répondre à ses questions vivaces mais le petit être semblait incapable de lui en laisser le temps ce qu’elle trouva dans l’instant assez charmant.
Mais quand celle-ci glissa et se retrouva à patauger dans sa bière, elle se demanda comment la sortir de là sans lui faire le moindre mal, elle semblait si fragile. Elle regarda les autres une seconde afin de voir si quelqu’un allait réagir à sa place, mais sans plus attendre elle glissa la main dans la choppe avant que Macneil ne sombre dans un coma éthylique.
Elle avait à présent la petite fée trempée dans sa main, et inquiète de la voir dans cet état elle lui demanda doucement.

Tu…Tu vas bien Macneil ?

Elle lui tendit le pend de sa manche pour qu’elle puisse s’essuyer un peu.

Ne reste pas comme ça ! Tu vas prendre froid !

Elle regarda d’un air attendri le petit être, fascinée par ce rêve éveillé.

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 09/11/2006

Macneil se hissa sur la mains que lui tendit Mirage.

Merci tu m'a sauvée la vie

Sans prendre le temps de s'essuyer sur le pend de manche que lui tendit la belle féylis, Macneil lui sauta au cou et lui fit un énorme bisou sur la joue. Elle devient toute rouge quand elle s'apercu qu'elle avait mouillée la pauvre félys

Attends je vais arranger ca.

Elle partie une dizaine de mettre plus loins, et battit rapidement des ailes pour se secher, elle revient ensuite, vers la belle félys et battit des ailes pret de sa joue. La félys de nouveau toute seches était recouverte de pousiere de fée. Macneil s'en apercu et murmura, les mains plaquer sur sa bouche

Oups, elle va s'envoler.

elle la regarda droit dans les yeux et lui dit en lui cajollant la joue

Pense a quelques chose de triste si tu ne veux pas décoller

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

Elle ne pesait pas plus lourd qu’une plume dans le creux de sa main, en la voyant se relever Mirage sourit, soulagée de constater que ce bain forcé ne l’avait pas blessé.
Quand elle s’approcha de son visage pour déposer un baiser sur sa joue, la Félys ne put s’empêcher de friser le nez et de relever les épaules, éclaboussée légèrement par une bruine de bière. Mais elle n’eut pas envie de s’essuyer, elle était trop figée à rougir sur sa chaise pour faire le moindre mouvement.
Telle une fusée, l’elfe disparut de son champs de vision pour réapparaître la seconde d’après. Macneil semblait papillonner près de son visage, la chatouillant de ses ailes frémissantes. Elle ne sentit plus le passage humide sur sa joue, séché par ses battements rapides.
Par contre elle vit comme de la poussière phosphorescente lui tomber dessus et s’accrocher à ses mèches de cheveux.
Quand Macneil, collée sur sa joue, la mit en garde, Mirage posa délicatement ses doigts sur la petite fée en lui répondant tristement…

Mis à part cet instant, je n’ai pas de chose heureuse en mémoire pour pouvoir m’envoler tu sais.
Il faut d’ailleurs que je termine mon histoire, une fois que cela sera fait, je me sentirais peut-être plus libre…plus heureuse…

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 09/11/2006

Macneil fit un énorme bisou a mirage et lui calina doucement la joue. Elle partit s'asoir tranquilement sur le rebords de la table.

Si tu veux moi je peut écouté ton histoire, et apres jepeut essayez de faire que tu es des moments heureux a te rappler

La petite fée pencha la tete et sourit enfantinement

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

La facétieuse Macneil lui empourpra de nouveau les joues et alla s’asseoir sur le bord de la table. Mirage se sentait un peu gênée par tant d’attention, ses joues étaient agréablement chaudes. Elle finit par se concentrer de nouveau sur son récit, se souvenant qu’elle allait entamer la partie la plus difficile pour elle. Elle se frotta les mains, incapable de savoir si elle pourrait aller jusqu’au bout, mais en regardant les membres du Clan, elle se poussa à continuer malgré tout.

Malgré les accusations portées à l’encontre de mon père, on lui laissa le bénéfice du doute au procès, pour moi il ne pouvait en être autrement, même si j’estimais qu’une totale innocence vis-à-vis des faits, et des excuses aurait été plus logique. Nous pûmes rentrer chez nous, mais à ma grande surprise, les gens continuaient de jaser, colportant que mon père ne s’en était sorti que grâce à son rang. J’en voulais aux gens qui avaient si vite oublié tout le bien que mon père avait fait et qui le trahissaient ainsi. Mais bien sur je ne savais pas tout.

Le passage tant redouté, celui qu’elle avait essayé de refouler maintes fois était là, à la porte de ses souvenirs les plus douloureux. Inconsciemment sa jambe se mit à bouger nerveusement sous la table, et elle gratta d’une ses griffes une tâche restée sur le bois de la table. Ses yeux exprimaient de la peur autant que de la tristesse. Elle soupira lourdement et reprit.

Un soir…nous…je…un soir on tambourina à la porte. J’étais couchée mais le bruit me réveilla en sursaut. J’étais à l’étage, mais je pouvais observer ce qu’il se passait en bas entre les barreaux de l’escalier. Soudain j’ai été attrapé en arrière et soulevée, une main plaquée sur ma bouche réprima mon cri de panique, et je me débattais du mieux que je pouvais. La porte s’ouvrit en grand fracas avant que ma mère ne l’ouvre, et elle poussa un cri d’horreur.

Elle inspira de nouveau.

Des intrus, hommes, femmes, de races différentes et encagoulées venaient de forcer l’enceinte de notre propriété, et ils entraînèrent parents à l’extérieur. Celui qui me tenait avait des griffes de Félys et avait su pénétrer par la fenêtre de la chambre de mes parents. Il enleva sa main de ma bouche, descendit l’escalier pour suivre tout le monde, il me tenait fermement par la taille sans que je puisse m’échapper de son étreinte. Au passage il prit un tabouret et m’entraîna à l’extérieur.
Je hurlais, j’appelais mes parents à l’aide, mais avec la foule je ne les voyais pas.

Ses mains se mirent à trembler elles aussi, et le ton de sa voix devenait déchirant. Il était clair que ce retour en arrière était pour elle plus qu’éprouvant, et qu’elle revivait chaque seconde de la tragédie.

Nombre de messages : 108 Localisation : Kedrok Date d'inscription : 25/03/2007

Je me rappelle très bien du son creux de ma cage thoracique heurtant le sol et le goût amère de la terre sur mes lèvres quand il me jeta sur le sol.
C’est entre les jambes de la foule statufiée en spectateur morbide que je vis toute la scène. Ma mère se tenait à quelques mètres de moi, maintenue à genoux, les cheveux tirés en arrière par une brute qui ne prêtait aucune importance à ses supplications et ses pleurs.
Il restait là à côté d’elle en regardant le vieil arbre de notre jardin. Je rampais quelques mètres afin de mieux voir, et c’est là que j’ai vu mon père… debout… sur ce tabouret…une…

Ses griffes s’enfonçaient de plus en plus les paumes de ses mains serrées, la douleur physique chevauchant celle de son cœur.

Il…il avait une corde autour du cou ! Ils s’apprêtaient à le pendre !
J’étais horrifié !
Un centaure commença à énoncer à voix haute le contenu d’un jugement, expliquant que mon père était coupable de haute trahison, qu’il était responsable de la mort de Pélédias et surtout qu’il avait vendu son âme aux Ombres.
J’avais l’impression de me retrouver au milieu d’un vrai cauchemar.
J’ai voulu me redresser afin d’intervenir mais un violent coup de pied dans le dos me plaqua de nouveau au sol. J’ai cru étouffer entre cette pression dans mes omoplates sur mes poumons, mes larmes qui n’en finissaient plus et mon envie de hurler…

En même temps que ses paroles, des larmes coulèrent sur ses joues sans qu’elle y prête la moindre attention, elle fixait le vide comme si elle voyait le passé au travers d’une fenêtre invisible.

Le centaure avait finit de parler et il leva la main prêt à exécuter la sentence, quand soudain un rire de dément remplit la nuit. Plus personne n’osait parler, bouger, ce rire était à vous glacer le sang…
Je…c’était…c’était mon père, je n’en croyais pas mes yeux, il toisait d’un large sourire toute l’assistance du haut de son tabouret, ses yeux, sa voix, tout son être me semblait étranger. Jamais je n’avais vu tant de haine, de folie et de…sadisme sur le visage de quelqu’un. Il leur a dit qu’il pouvait bien le tuer, que de toute manière tous ceux qui étaient présents seraient maudits à jamais. A cet instant son regard a croisé le mien, et pour la première fois de ma vie je ressentis de la peur envers mon propre père.
Je n’en revenais pas, cela ne pouvait pas être celui que j’admirais tant, jamais je n’ai autant souffert que ce soir là.
Même ma mère le regardait complètement interdite. Les personnes encagoulées aussi semblaient surprises et effrayées.
Soudain mon père se mit à parler une langue étrange, on aurait dit une sorte d’incantation, et là il y a eu un mouvement de panique ! C’est là que le centaure c’est précipité et a donné un grand coup de sabot dans le tabouret. J’ai vu mon père se balançait par secousses le long de cette corde, les yeux révulsés, agonisant, la corde lui broyant le coup. J’ai couru vers ma mère, m’accrochant à elle de toutes mes forces. Mais on aurait dit un fantôme, seules ses larmes semblaient vivantes.