Le vent hurlait dans la nuit, Adonis debout dans la lueur cendrée de la lune, était songeur.
Adonis se dirigea vers un vallon niché dans la forêt. La cime des arbres empêchaient de voir le ciel et projettaient sur le sol des ombres plumetées.
Sous le halo lunaire, se dessinait les bordures de la clairière, l'errance nocturne du sorcier, le mena bientôt a son lieu de méditation favoris.
Adonis s’était alors égaré près des rives d’un lac.
Cette nuit le lac était baigné d’une lumière phosphorescente qui attirait l’oeil aussi bien que le corps.
Fermant les yeux, il humait les essences délicieuses des bois, et ces senteurs firent remonter en lui certains souvenirs, tels des épines lacérant sa chaire.
Le passé du jeune homme, le poursuivait encore et toujours, la perte de son ame soeur en particulier, ne cessait de hanté le jeune homme.
Ses souffrances bien que toujours présentes, s'apaisèrent. Le jeune homme essayait de se distraire en y mettant tout son cœur.
Durant un instant le regard du jeune homme se perdit dans la beauté de la nuit .Le ciel était sombre, quoique dégagé, une brise légère soufflait.
L'espace d'un instant, le jeune homme eut de mystérieuses visions ; il marchait parmi les ombres grises de ses souvenirs, sans néanmoins jamais perdre conscience de ce qui l'entourait.
Dans son délire, le jeune homme pénétrait dans la demeure, il parcourut le hall de son regard, et monta le grand escalier sur la pointe des pieds.
Il était entré directement dans une minuscule chambre qui faisait penser à une cellule capitonnée, plongée dans la pénombre.
Les murs étaient entièrement couverts de livres, la plupart reliés en vieux cuir noir ou marron ; les meubles étaient regroupés dans le faible rond de lumière que projetaient les chandelles d’une lampe accrochée au plafond.
Le feu était éteint depuis longtemps, Adonis s'est alors approché du lit, à ouvert la fenetre en la forçant et, pendant qu'il tirait dessus, a été pris d'une crise de larmes qu'il ne put maitriser.
" Viens, viens! sanglotait-il. Une fois seulement .. viens "
A l'instant ou les lueurs de la lune, apparurent derrière la ligne des arbres, Adonis emplifia sa respiration, accéléra les battements de son coeur et ouvrit les yeux, retrouvant sa pleine lucidité.