Satowa
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Tout sur le clan Satowa de la nouvelle aire pacifique de SarWyen
 
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 Encapuchonnée.

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Alquäloth

Alquäloth


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MessageSujet: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyVen 4 Mai - 18:45

Un après-midi, chaud, orageux.

Pas de matin grisailleux, où les rares personnes debout sont celles qui furent réveillées par le chant lancinant du coq.
Pas de fin de soirée, de presqu'aube, où ont quitté la Taverne les derniers soûlards à quatre pattes, la bourse gonflée ou au contraire bien à plat, après avoir fini leur poker quotidien.

Non, un après-midi.
Où il y a de l'agitation, du monde.
Où au milieu de la place de la cité, cachés derrière leurs étalages de casques ailés ou de carreaux d'ébène pour arbalète, quelques Satowaiens crient, vantant les mérites de leurs objets banals pour tenter de les vendre, s'égosillant chaque fois un peu plus fort que son voisin.
L'un proclame haut et fort que son capuchon est traité avec un sortilège repousse-grêle, l'autre rétorque d'une voix encore plus sonore que les siens sont dotés d'un baume qui repousse les chauves-souris...

Ainsi, elle passera inaperçu.


****



La capuche tirée jusqu'au raz du nez, bien qu'il ne fasse pas froid, elle avance.
Sur son passage entre les deux lourdes portes, les gardes, deux Trolls, ou deux Orcs, elle ne sait plus, la regardent, hument l'air, ils savent, elle en est sûre, il ont compris...


Oh, mon dieu, la Taverne...
Elle n'a pas changé...
Et s'ils ne me reconnaissent pas...
Et si ils décident de me chasser...
Et si...et si...Oh mon dieu, pitié, j'ai peur, qu'est-ce que je fous là, moi, vite, Alquäloth, va-t-en, pendant qu'il en ait encore temps...
Tu as encore du sang sur les mains !
Il est là, poisseux et collé et incrusté dans ta chair !
Et la croix que tu as tracée sur la nuque de chacune de tes victimes, tu t'en souviens de celle-là ?
Elle est bien présente dans ta mémoire !
Tu espères l'oublier ?
Non, non...
Oui, oui...
Par pitié, au secours, je ne sais pas quoi faire, qui voir, qu'est-ce que je fous là, qu'est-ce que je fais là, je n'ai pas le droit de revenir, j'ai honte, j'ai honte !!


Trop tard.
La porte de la Taverne est là.
Les jambes d'Alquäloth flageollent.
Sa main tremble lorsqu'elle pousse la porte.
Oh, non...

Les tables sont bondées...
Pas plus que d'habitude en fait, mais elle a l'impression d'être le point de mire de toute la salle.
Une impression.
Juste une salle impression.


Oh, vite, un coin d'ombre, un recoin isolé, Ombre, cache-moi, tu es mon refuge, tu l'es devenue, Ombre, sois mon manteau pour l'instant...Enveloppe-moi mieux que tous les manteaux, je t'en prie, cache-moi, Ombre...











Ils sont tous là...
Assis...
Ils me regardent...
Ou pas...
Et s'il reconnaissait l'étincelle dans mes yeux, celle qui a fait de moi une meurtrière...

***



Leurs voix...Je les entends...
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Caroline
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyVen 4 Mai - 20:41

La taverne était agitée, comme à l'habitude.
Quelque chose dans l'esprit de la prêtresse lui dit qu'elle aurait préférée le calme d'une clairière mais ses pas l'avait amené ici.
Alors elle s'assit une table, devant une bonne chope de bière et soupira.

Faucon n'était pas là pour boire avec elle, Alqua n'était plus là tout court. Que de changements à Satowa ! Les départs, les nouveaux-venus... Cependant les arrivants ne lui faisaient pas oublier les anciens, les pilliers du passé comme les appelait Vété.
Bavmorda, la centaure qui lui avait fait confiance en premier. Dire que maintenant elle l'avait remplacée... Que faisait-elle de son côté ? Et Alcor ? Ellenthir ? Adhéron ? Knight ?

Elle eut un nouveau soupir et replongea le nez dans la choppe, le liquide l'aiderait à oublier cette peine qu'elle savait passagère.
Même si elle était parfois nostalgique, Satowa était ce qui lui était arrivé de mieux, elle en était parfaitement consciente.
Une inconnue encapuchonnée fit son entrée. Un sourire se raccrocha à ses lèvres. Ce devait être une mode, de plus en plus de personnes venaient, le visage caché.
Pourtant, quelque chose lui semblait familier dans cette démarche.
L'inconnue semblait rechercher un coin tranquille, c'était peine-perdue ici. Pourtant, la prêtresse dut bien avouer que les autres Satowiens présents ne faisaient pas attention à l'apparition.
Etrange.

Le visage camouflé se tourna vers elle, qui était située dans le coin le plus sombre de la taverne. Elle semblait lui envier cette position.
Une mèche de cheveux mauves était visible, caressant un menton fière et volontaire, seule partie visible du visage. La main de l'elfette se porta au pendentif qui se balançait sur sa poitrine.
Alqualöth... Elle était donc de retour.
Pourquoi ? Pour qui ? Pour combien de temps ?

Il fallait qu'elle lui parle. Cependant, elle voulait préserver la guerrière qui souhaitait de toute évidence passer inaperçue. Alors elle éleva la voix, juste assez pour qu'elle l'entende.

"Ca te manquait ? Cette ambiance, ces gens attablés à rire, à parler, à crier même... Est-ce la nostalgie qui te ramène ici ?
Ou viens-tu pour une raison plus précise ?
Je sais ce que tu as fait, le sang innocent que tu as versé. Mais je sais aussi que tu dois en soufrir.
Allons viens t'asseoir avec moi, tu ne me connais que trop bien pour savoir que je ne te blâmerais pas, même si je suis en désaccord avec tes actes. Nous n'en parlerons que si tu le souhaite. Tu dois néanmoins savoir que tu ne pourras te câcher éternellement ainsi. Un jour tu devras affronter tout ça. Mais le moment n'est pas venu et sâche que quand ça se produira, je me tiendrais à tes côtés.
Allons viens ! Buvons ensemble comme avant et raconte-moi ce que mon cygne devient depuis qu'il a prit son envol..."
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Alquäloth

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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptySam 5 Mai - 10:33

Elle lui demande de lui raconter ce qu'elle est devenue, d'un air un peu fermé mais tout de même gai et léger...Comme si Alquäloth était tout simplement partie en camp de vacances et que la prêtresse lui demandait si elle se couvrait assez, si elle mangeait bien, comment ça se passait...

Et elle l'invitait à boire avec elle. Comme au bon vieux temps. Mais elle n'était pas venue pour cela. Elle accepta toutefois une modique chope de bière. Comme avant.


- Caroline...


Mais que dire ?
Elle lui posait tellement de questions, tellement de choses qu'elle voulait démentir, ou affirmer, elle lui devait des réponses et c'est en parti pour ça qu'elle était venue, mais maintenant le temps de celles-ci arrivé, elle n'y arrivait pas...

La chope de bière était posée devant elle. Elle eut un mouvement brusque pour l'attraper, cachant ses paumes couvertes de croûtes noirâtres Enfin, elle parla. Mais ce qui franchit la barrière de ses lèvres n'était pas du tout ce qu'elle avait espéré.


- Mon envol, comme tu dis, m'a conduit vers une nouvelle vie. Je me sens...libre, Caro ! Plus de contraintes, plus de ...rien !
Et ce sentiment n'a fait que s'accentué avec la découverte de...de ...la chasse...


Une sourire sauvage barra le visage encapuchonnée de l'Ithryn Luin.

- La chasse, Caroline ! Cette traque sans fin pour se repaître de l'instant où ma lame entamera la chair de la victime...ces villages, ces bourgs mis à sac et...l'odeur du sang qui monte, qui monte et qui fait peur...Ah, Caroline, tu devrai m'accompagner un jour, ça libère tant, on se sent tellement bien pendant que l'on voie les gens fuir devant soi...

Le sourire s'est transformé en rictus sardonique. Mais soudain, le visage d'Alquäloth changea du tout au tout. Ses traits s'affaiblirent, le sourire disparut, elle s'en voulait...

Oh, mon Dieu, qu'ai-je dis...Non, pas ça...Ce n'est pas moi...

-Ce n'est pas moi !!!!

La dernière phrase fut criée.

- Oh, Caroline, je ne voulais pas dire ça, je suis désolée, je ne voulais pas...J'ai pas fais exprès...

Une enfant.
Une enfant se repentissant d'avoir volé des bonbons.

Elle se cache le visage dans les mains.


-Combien de temps...Combien de temps il va me dicter ce que je dois faire...Combien...

Elle ne veut pas lever les yeux sur le visage de la prêtresse.
Elle ne le devine que trop bien.
Et elle a peur...
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Caroline
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptySam 5 Mai - 14:26

Son regard scrutait le visage d'Alquaöth tandis qu'elle proférait de telles paroles, des atrocités aux oreilles de la prêtresse.

Ses mains pâles se crispèrent autour de sa chope. Elle voyait les villes en feu, les gens qui courraient, apeurés, fuyant devant ceux qui voulaient leur mort pour leur simple plaisir. Pour "s'amuser". Ces massacres elle n'en avait été que trop souvent le témoins.
C'était elle qui passait après, soignant ceux qui pouvaient l'être ; regardant résignée ceux pour qui elle ne pouvait plus rien, ces corps lacérés, désarticulés et laissés là, sur le sol, comme un vulgaire jouet brisé dont on ne voulait plus.

Elle frisonna. Le sourire sauvage, carnassier qui fendait le visage de l'elfette elle l'avait déjà vu.
Mais pas comme ça.
A cette époque Alqualöth le réservait à ses retours de chasse, de chasse aux assassins, et ce plaisir était juste.
Mais là, jouir de la souffrance, de la terreur qu'on inspirait aux innocents... Elle était devenu comme les assassins qu'elle pourchassait autrefois.
Le visage de l'elfette se ferma. La guerrière avait beaucoup changé. Trop même...

Le regard se fit inquisiteur. Ce changement d'attitude lui rappelait les évènements qu'elle venait de vivre, la possession de Mirage.
Etait-ce aussi le cas d'Alqua ? Etait-elle possédé par une entité qui la forçait à commettre ces crimes abjects ?

Elle avait connu une guerrière droite et fière. Elle gardait son honneur malgré les défaites qui survenaient parfois.
Un tel changement lui paraissait impossible, pas naturel.

Comment pouvait-on détruire ce qui nous avait pris tant de temps à construire ?
Comment était-il possible d'anéantir ce pour quoi on s'était toujours battu, ce pour quoi on avait enduré tant de souffrances ?

Elle maugréa intérieurement de ne pouvoir regarder l'elfette dans les yeux. Ce n'était pas pour rien qu'on les appelaient les miroirs de l'âme. Ils lui auraient sans doute donné la réponse à ses questions...

Le remord se peignit sur le visage de la guerrière, animé jusque là par une presque démence.
Un étrange monologue commença. La prêtresse entrevoyait à nouveau la jeune guerrière qu'elle avait autrefois guidée au sein de Satowa.


"Oh, mon Dieu, qu'ai-je dis...Non, pas ça...Ce n'est pas moi...

-Ce n'est pas moi !!!!

- Oh, Caroline, je ne voulais pas dire ça, je suis désolée, je ne voulais pas...J'ai pas fais exprès...

-Combien de temps...Combien de temps il va me dicter ce que je dois faire...Combien..."


Il... qui se cachait derrière ce il ?
Elle avait entendu parler du faucheur, une sorte d'entité présente chez les Ithryns... Alqualöth était-elle sa nouvelle victime ?

Il fallait qu'elle sâche... Même si elle redoutait la réponse. Que ferait-elle si la guerrière lui clamait qu'elle était maîtresse de ses actes ? Mais si sa conduite lui était belle et bien dictée, et qu'elle voulait en finir avec ça, alors elle pourrait l'aider.
Alqua était partie pour être libre, elle avait tout quitté pour ça donc il fallait qu'elle le soit.

Les mots franchirent enfin ses lèvres :

"Mais qui Alqua ? Si ce n'est pas toi alors qui ai-je devant moi ? Je ne te reconnais pas, je ne te reconnais plus... Explique-moi, dis-moi ce que je peux faire pour toi..."
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Alquäloth

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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptySam 5 Mai - 15:30

La guerrière trembla violemment. Elle serrait de toutes ces forces la chope entre ses mains pour atténuer ces mouvements fébriles mais c'était inutile.
Il était temps que Caroline revoie son visage.
Le vrai.
Pas celui qu'elle pourrait cacher sous un capuchon ou un sourire enjôleur.
Elle retira sa capuche.

Elle n'avait pas changé.
Pas au premier abord.
Ses cheveux violets étaient toujours courts et ébouriffés, quoi que, non, ils avaient peut-être pris quelques centimètres au cours de ces deux lunes...
Ses yeux, toujours bleus.
Ses traits, aussi enfantins et fins qu'ils l'étaient avant...
Avant...

Mais un voile ombreux, ténébreux, était descendu sur son visage.
Comme si une fine guimpe de tulle noir le recouvrait.
Dans ses yeux, une ombre.
Sur ces mains, du sang.

Elle n'aurait jamais dû revenir...
Pourquoi...


Parce que tu leurs devais des explications, et que tu avais promis de leur en donner.
C'est vrai...
Mais maintenant que j'y suis, j'ai peur...
Regarde le réaction de Caroline...
Et si tu te déchaînait, là, maintenant, tout de suite, sur elle ?
Ca te tuerai, n'est-ce pas ?
Oui, ça me tuerais, ça la tuerait aussi et je ne pourrai rien faire...
Qu'est-ce que je fous là...

"Mais qui Alqua ? Si ce n'est pas toi alors qui ai-je devant moi ? Je ne te reconnais pas, je ne te reconnais plus... Explique-moi, dis-moi ce que je peux faire pour toi..."


Elle sourit.
Caroline, elle, n'a pas changé.
Toujours aussi serviable, aimable...


Allez, Caro, je vais essayer de te dire tout ce que je sais...
Ce sera bien maigre, car moi même je n'ai pas tout compris.


- Qui ? Qui...cette réponse viendra plus tard, ne t'en fais pas. Je vais commencer par le début.
Quand tu as lu ma missive d'au revoir, tu as dû croire que j'avais décidé de mon départ sur un coup de tête. Sache qu'il n'en est rien de cela. Je me suis réveillée, le matin, et j'ai senti qu'il m'appelait. J'ai senti l'appel des hellequins, celui du...Faucheur...


Et voilà, le nom était dit.

- Alors je suis partie. Je ne pouvais l'écrire sur un papier, mais maintenant tu le sais...
Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas possédée, non, je suis...Hellequine...Je crois...C'est lui qui me dicte ce que je dois faire, je pourrai refuser, m'y opposer, mais ma volonté n'est pas suffisante contre celle d'un Dieu...Et j'aimerai tant savoir...Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Tu n'es pas la seule à te poser des questions. Et avant que n'arrive le Faucheur, je me suis prise d'affection pour Boadicea, la...


Alquäloth faillit prononcer le nom de "centaure" mais elle se ravisa.

-...la rôdeuse Ithryn Luin. Cela a du grandement aider à mon départ de Satowa. Et dès qu'il a vu que je les rejoignait, il m'a insuffler l'esprit tueur, l'esprit de chasseresse déchaînée que tu as vu tout à l'heure. Et quelques fois, il ressort...

Mais que fais-tu là, alors, malheureuse !!
Et si tu sautais sur Caroline dès maintenant pour l'étriper ?
Tu dois t'en aller ! Vite !


- Caro...Je ne peux pas rester...Tu es en danger depuis que je suis à côté de toi...


( au fait caro, quand j'écris en blanc ce sont les pensées d'Alquä, pas des paroles Wink )
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Caroline
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyDim 6 Mai - 9:21

Hellequine... mais que signifiais vraiment être Hellequine ?
Cela faisait-il forcément de vous une tueuse sans pitié, incapable de se contrôler ? Comment pouvait-on supporter cet état : ne pas pouvoir rester assise avec une amie, de peur d'être prise d'une crise meurtrière dont elle serait la victime...

En danger ! Si tu savais depuis ton départ ce que j'ai du affronter ! L'équivalent du Faucheur sans doute. Moi j'ai pu lui résister...
Ce n'est pas un reproche, je ne suis pas toi, ce n'était pas le Faucheur... Je ne peux comparer.

J'aimerais te comprendre ! Comprendre ce qui t'as poussé à partir pour ce destin si peu enviable ! Enfin, si peu enviable à mes yeux. Sans doute est-ce cela. Nos points de vue sont trop différents. Peut-être suis-je trop sage, trop prudente, trop... qu'en sais-je ? Tu aimes tuer, moi j'aime soigner. Première opposition.
Et pourtant on se rejoint sur tellement de choses ! Du moins on se rejoignait.
Mais tu es parti... et tu as changé. Même si ton visage a toujours cet air enfantin, tes yeux sont différents. On leur a ôté ce petit pétillement dans le fond, cette étincelle d'insoucience, d'innocence. Les crimes que tu as commis l'ont emportée certainement.
Tu as l'air malheureuse.

Tu ne devrais pas à ton âge connaitre le malheur !
Tu me semblait faite pour le bonheur...
Ces mots, pour toi, que signifient-ils ?
Te paraissent-ils tellement futiles ?
A moi aussi...
Car j'ai compris.
Compris que ce ne sont que des mots,
Le bonheur, tout comme le malheur vaut ce qu'il vaut.
Ils sont différents pour chacun.
Certains trouvent le bonheur dans les soins
D'autres dans les crimes
A quoi cela rime ?
Pourtant j'essaye de garder le sens que ces valeurs
Ont pris dans mon coeur.
Mon coeur....
Tu étais sa petite soeur.
Sans liens de sang
Mais pourtant...
Et malgré ton départ,
Malgré l'absence de véritables au revoirs
Tu demeures
Ma soeur de coeur.
Tes actes ne pourront rien y changer
Pour moi nous sommes à jamais liées.
En est-il de même pour toi ?
Que suis-je à tes yeux, moi ?
L'incompréhension...
Me serais-je fais des illusions ?
Toi seule pourrais me le dire
Mais déjà tu veux repartir.
Ces mots, j'aurais pu te les dire
Mais comme toi, je préfèrerais les écrire.
Je te les enverrais,
Tu les liras lorsqu'on ne sera plus ensemble.
Tu vois qu'on se ressemble ?
Je savais...

Le mouvement que fit la guerrière pour se lever la décida à parler.
« Reste ! »

Elle se maudit. Après tout ce temps, après ces réflexions qui lui avaient ouvert les yeux, c’était tout ce qu’elle trouvait à dire...

Elle balbutia, sur un ton d’excuse
« Tu ne peux pas partir encore. Je n’ai pas peur tu m’entends et cela fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vu ! Racontes-moi ta nouvelle vie, parles-moi des Hellequins... Et les autres, tu n’as pas envie de les revoir ? Faucon, tonton, Syl... ? Et les nouveaux, tu n’as pas envie de les connaître ? N’as-tu pas envie de savoir ce que deviens Satowa ? Je sais que tu n’as pas tiré un trait sur le passé, sinon tu ne serais pas ici. »

Ses paroles lui parurent sans intérêt. Là encore, les mots n’exprimaient pas ce qu’elle aurait voulu dire...
« Alqua, tu sais que tu compte toujours beaucoup pour moi... »


Voilà c’était fait, les mots tant redoutés avaient franchis la barrière de ses lèvres. Pourquoi avait-elle tant de mal à avouer son affection, elle qui avait toujours aimé les gens et le leur avait toujours fait sentir, le leur avait toujours dit ?

Peut-être parce que tu sais que cela ne la retiendra pas... Et que lorsqu’elle partira, tu souffriras... Les gens que tu aimes ont une forte tendance à s’enfuir.
Mais je ne veux pas la retenir ! Enfin si mais je sais que ça ne serais pas bien, c’est égoïste. Si je l’aime vraiment, alors je dois la laisser partir, puisque c’est ainsi qu’elle sera heureuse...





(j'ai utilisé un code moi aussi. En noir c'est mes pensées Wink )


Dernière édition par le Dim 6 Mai - 20:21, édité 1 fois
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Alquäloth

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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyDim 6 Mai - 12:17

( J'ai vu, en plus tu t'améliores de jour en jour, c'est très beau ce que tu écris ! )

Parle moi des Hellequins.
Des Hellequins.
Mais t'en parler sous quel aspect ?
Le meurtrier, les Hellequins pendant la chasse sauvage ?
Ou ceux dont j'ai aperçu le visage, pendant que toi, Boa, allait t'en aller...

De plus, je n'en connais que deux...
Et quand je dis connais...
Le mot approché, apprécié, serait plus convenable.

Erohir, cet humain, un guerrier à la lueur farouche dans les yeux, mais à l'âme déchirée en lambeaux égarés...Celui qui ma conduit sur le chemin des ténèbres. je me souviens de ces paroles...
"- Partez au loin jeune guerrière si vous tenez à la vie...
Ne portez plus sur le monde un regard plein d'allégresse,
Maudissez avec moi ce jour ou vous sombrerez dans l'oubli,
Vous n'avez plus qu'a embrasser le démon et ses bassesses...
Vous n'avez plus qu'a faire un pas vers moi. "

Et je l'ai suivi quand même. Curiosité, ou désir de sombrer dans l'oubli ? Presque un suicide...Et je l'ai suivi.

Et toi, Boa. Que dire à propos de toi sans me laisser aller aux larmes, que penser qui ne dure pas plusieurs heures ? Si complexe, si différente à chaque fois que je te regardai, et tu me manques, maintenant...Tes yeux, hantés ou rieurs, ton visage, fermé ou extraverti, tes expressions, glaciales ou chaleureuses...Tes...tes jambes, bipèdes ou quadrupède...Que de surprise tu m'a donné, Boa, tu me manques...

Alors, tu vois Caro, que veux-tu que je te raconte sur les Hellequins...C'est trop complexe, trop fourni, comme un immense bouquet dont tu voudrai que je te raconte chaque fleur. Et quand j'aurai fini, un autre détail me revient, qui en engendre un autre, et on n'en aura jamais fini...De plus, je suis vraiment trop ignorante à ce sujet. Je ne connais pas encore tout d'eux. Je ne sais même pas pourquoi c'est moi qu'il a choisi, ce pourri, ce salaud de Faucheur...


Et elle voudrait que je reste...


- Je ne sais pas quoi te dire, Caro. A part que je te devais des explications, je te les ais donné. J'espère que ça te suffit. Je n'ai pas changé, grande soeur, j'ai juste grandi.

...

Oui, j'aurai aimé revoir les autres Satowaiens. Oui, j'aurai aimé les croiser au coin de la Taverne et les serrer dans mes bras. Oui, j'aurai aimé pleurer pour qu'ils me pardonnent de ce que j'ai fait. Oui, j'aurai aimé, mais j'ai peur parce qu'ensuite, je ne pourrai que leur faire de la peine en partant et moi aussi, j'en souffrirai...


Ne me juge pas trop vite, s'il te plaît, soeurette.
Je ne suis pas un héros, je ne l'est jamais été.
Toi, tu as résisté à l'emprise de je ne sais trop quoi...Ca se voit dans les yeux, tu te compares à moi. Mais tu aurais du savoir que je ne te ressemblai pas du tout, oh, si peu...Entre toi et moi, c'était normal qu'il me choisisses, et c'était dans l'ordre des choses alors je n'ai pas pu résister. Tu comprends ? Peut-être pas...
Moi non plus en fait.

Mais mes maigres réponses ne suffisent pas, je le sais...Alors je vais compléter.


- Moi aussi, je me pose des questions. Autant que toi. C'est pourquoi, quand je rentrerai à la Forteresse, j'appelerai le Faucheur. J'ignore comment, mais je trouverai son antre, et je le forcerai à répondre à mes questions. Et j'ai ma petite idée sur l'endroit de son repaire...


Alquäloth baissa la voix, il était temps que Caroline sache le motif de la longue absence hors du temps qu'elle avait vécue...

-Te souviens-tu, Caroline, des longues lunes ou je n'étais pas rentré à Satowa ? J'étais partie, les cheveux longs. Je suis revenue, ils avaient été coupés sans aucun soin. Tu veux que je te raconte ce qui s'est passé entre temps ? A première vue, ça n'a aucun rapport avec ce mystérieux temple du faucheur que je veux trouver, mais tu verras, c'est un information capitale pour m'aider dans ma quête...

Puis elle ajouta, encore une fois :

-Tu veux savoir ?
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petitfaucon
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyDim 6 Mai - 14:25

"Tu veux savoir?"

" Et moi aussi je peux savoir?"

Faucon avait fait un tour à l'extérieur et venait de rentrer. Elle s'était dirigée vers la taverne, rien de tel qu'un verre frais et une bonne ambiance pour se remettre de ses émotions.

Elle avait rapidement repérée Caroline... Mais celle-ci n'était pas seule et elle hésitait à aller les déranger. Dans l'ombre, elle avait saisie quelques mots, lu d'autres sur les lèvres de la prêtresse... Elle croyait avoir reconnu l'interlocutrice sous capuche, et s'était rapprochée pour en avoir le coeur net.

Elle pouvait douter de ses mots volés par le vent mais pas de la voix que ses sens lui transmettait... Alquäloth! L'elfe se rapprocha lentement, sourit tendrement en voyant apparaître les mêches de leur amie partie si brusquement... Elle semblait mal à son aise, c'était assez logique pour ce qu'elle avait saisit de la raison de ce départ... aussi elle s'empêcha de lui sauter au cou. Fallait pas l'effrayer non plus!

Faucon choppa une choppe et s'installa a côté de Caroline.


" Salut vous deux.. Et bonjour à toi Alqua... Je suis contente de voir que tu n'as pas oublié le chemin... Mais trève de civilité... T'avais pas des infos croustillantes à dire à propos d'une coupe de cheveu louche? "

Elle eut un grand sourire innocent genre 'mais non je viens pas jouer mes pures curieuses qu'elle drôle d'idée...'
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Alquäloth

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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyDim 6 Mai - 15:48

Faucon.
Tourbillonante.
Espiègle.
Joyeuse.
Si...Vivante...
Et sa manière, bien à elle, de ne jamais rien prendre au sérieux...

Elle amenait une bouffée d'air frais dans la Taverne, bien que la guerrière ne pouvait se résoudre à sourire. Ses muscles zygomatiques avaient comme oublié le sens de ce mot. Peut-être était-ce à force de se forcer à sourire dans des temps passés, à rire et à s'esclaffer, sa bouche avait peut-être besoin de beaucoup de repos pour se rattrapper...

Elle regarda alors Faucon, bien dans les yeux.


Regarde, Faucon, tu vois des yeux finis, foutus...
Mais je suis contente de te revoir.
Oh, si seulement je pouvais bondir de cette chaise pour te serrer dans mes bras...
Mais j'ose pas.
Je peux pas...


- Je suis contente de te revoir. Faucon.

Elle veut savoir...
Elle, si espiègle, peut-être rierait-t-elle moins une fois la guerrière passée aux aveux...
Alquäloth ne pouvait se résoudre à ternir ce visage si empreint de joie.

Qu'importe, elle avait promi...

Elle inspira profondément, sourit un petit peu, une espèce de chose fine et pas vraiment franche, le coeur n'y était pas.
Elle crispa les doigts sur la poignée de sa chope.
Serra fort.
Ses jointures blanchirent.
Et elle commença...


-Si tu veux savoir, Faucon, alors assieds-toi et écoute...

Voilà, j'étais partie dans une de mes chasses au crapaud quotidiennes, comme je le faisais il y a quelques années. Belle période...Enfin bref. On m'a tué, comme d'habitude, durant un moment de repos. J'avais chaud, j'étais fatiguée, alors j'ai ôté mes vêtements et je suis allée me baigner dans la cascade la plus proche. Et...Je n'ai pas vu le trait arriver. Je n'ai pas eut peur, je croyais simplement que j'allai rencontrer la dame en blanc mais non...
A la place, je tombais dans un puits sans fond. Le vertige me gagnais, et je ne voyais aucune issue, aucune aspérité à laquelle me raccrocher, hormis des espèces de fenêtres taillées dans les parois, des vitres qui n'ouvraient sur rien. A chaque tournant, je croyais la fin du tunnel venue, mais une autre portion du puits s'ouvrait sous mes pieds, toujours semblable à la précédente...

Mais enfin, le tunnel s'ouvrit, sur une salle aux multiples piliers, d'aspect anciens et ouvragés, en ces lieux règnaient un calme glacé. Quand j'émergeais du tunnel, je n'ai pas eu mal alors que je croyais me fracasser sur les dalles. J'ai donc regardé mon corps et j'étais vraiment étrange, immatérielle.
Je percevais ses limites et pourtant, diaphane, autour de moi flottait un halo brumeux et évanescent. Mon cri, lorsque je tombai sur le sol dur et froid, crevait le silence opaque. Et pourtant, aucune des personnes présentes ne daignait me regarder.
Des personnes...semblables à moi, entourée d'un halo vaporeux et blanc. Je les dévisageai, et je ne sais pourquoi mais, je pris place à côté d'elles, dans un calme absolu. Une autre âme ( comme je ne tarderais pas à le comprendre ) émergea du puits, cria, et je ne le regardai pas. Je commençai à comprendre où j'étais tombée...Et surtout, qui étais mon assassin !


Alquäloth s'interrompit, regarda Caroline et Faucon, suspendues à ses lèvres...

-Avez-vous déjà entendu parler de l'Antichambre des Âmes Volées ?
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyDim 6 Mai - 21:30

(merci Alqua, c'est la première fois que je m'essaie aux vers dans un rp, je suis heureuse que ça t'ai plu^^)



Tu es plus forte que tu le crois.
Oui, tu es forte, car il faut beaucoup de courage pour partir vers l'inconnu, en laissant tout ce qu'on aime derrière soi.
En ne sachant pas vraiment ce qu'il adviendra de nous.
Tu me crois sans doute innébranlable mais si tu savais.
Je suis surtout douée pour les masques, je sais cacher mes sentiments derrière un visage de marbre.
Mais parfois le masque se fissure, et les sentiment transparaissent.
C'est ce qui m'arrive à l'instant, je le sens. "Grande-soeur..."
Tu dois voir le tendre sourire dont je te gratifie. Je suis rassurée, tout n'a pas changé...

Et pourtant... Il y a encore peu de temps, en entendant cela je t'aurais prise dans mes bras, mais plus maintenant. Comme tu le dis tu as grandi, je n'oserais plus le faire désormais. Peut-être ais-je tort, après tout on a toujours besoin d'affection.
Alors j'opte pour un compromis et je saisi ta main encore petite mais que je sais déjà souillée par le sang dans la mienne.

Ma main ressèrent son étreinte quand tu parles de partir à la recherche du Faucheur. Tu vas te mettre en danger, je le sais. Et pourtant je me résigne, je ne t'en dissuaderais pas, je n'en ai pas le droit. Et même si j'avais ce pouvoir, je n'en userais pas. Tu mérites des réponses, ce qui t'arrive le nécessite.

Le passé reviens sur la table. Oui je me souviens de cet instant. Je n'avais pas posé de question sur ta nouvelle coupe, ne m'inquiétant pas outre mesure de ce changement. Devrais-je le regretter ?
Alors oui évidemment je veux savoir. Savoir ce qui t'es arrivé exactement, ce que je n'ai pas su deviner.

J'aillais te prier de continuer quand une voix s'éleva. Faucon.
Sa curiosité légendaire avait été piquée au vif, tout comme la mienne.
Elle plaisante, comme à son habitude. Ses paroles, sa simple présence semble alléger l'atmosphère lourde de mystères.
Elle aussi se retient d'extravagantes démonstrations.

Et puis tu commence ton récit, pour le moins étrange. Etrange aussi que je n'ai rien su, rien remarqué... Je m'en veux, sans savoir vraiment pourquoi.

L'Antichambre des Âmes volées... Ce nom m'arrache un frisson. Oui j'en ai entendu parler... J'espère que ce n'est pas le sort qui m'est réservé. Je ne sais pas exactement ce qu'est ce lieu, mais je sais qu'on y trouve rien de bon.
Je sais... ou bien je sens.

Alors je murmure, doucement, dans un souffle, prenant un ton de conspiratrice pour je ne sais quelles raisons.

"Oui, j'ai entendu parler de cet endroit. Mais très vaguement. Un lieu où des âmes arrachées par les Hellequins se retrouvent projetées. Si les dires que j'ai ouïs sont justes..."


Dernière édition par le Lun 7 Mai - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyLun 7 Mai - 10:28

Faucon écoutait, très intéressée, l'histoire qu'avait vécu Alquäloth. Elle se rebella intérieurement contre l'effet d'attente qu'était en train de créer l'elfe,

" Moi je n'en ait pas entendu parler.. Je n'ai pas le souvenir d'avoir été attaquée par un Hellequin, c'est peut être pour ça... Qu'est ce que tu y as vécu? J'imagine que ta coiffure modifiée n'a rien à voir avec un coiffeur maléfique qui se serait installé là-bas..."

L'elfe attendit patiemment ( mais pas trop quand même), elle n'avait plus envie d'interrompre Alqua, elle voulait savoir!( Mais non pas pour le coiffeur, enfin!)
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyLun 7 Mai - 18:01

Alquäloth s'amusait à voir ses deux amies suspendues à ses lèvres, dans l'attente d'un simple mot qui pourrait ne les guider vers rien, simplement un peu plus de mystère et de doutes...

Elle baissa un peu plus la voix, ne désirant pas se faire remarquer. Le ton n'était plus qu'un souffle, les trois elfes devaient pencher la tête à presque s'en toucher le front pour pouvoir s'entendre les unes les autres.
Elle hocha brièvement la tête à l'affirmation du Caroline, puis continua :


- La salle aux lumières bleutées, glaciales, semblait vide et déserte, à par nous, âmes égarées. Mais je savais où j'avais atteri...tout comme je savais que la salle était tout sauf vide.
Une ombre sautait de pilier en pilier, tapie dans un recoin obscur, puis volant jusqu'à un nouveau perchoir, nous observant, se délectant de l'attente, de l'effroi qu'elle nous procurait...Car nous étions dans l'Antichambre des Âmes Volées, là où les âmes des victimes des hellequins se rassemblent avant de pouvoir repartir dans leurs corps. Et pour cela, il faut obtenir la clef...et cette clef, c'est ELLE qui l'a garde...

Elle...

Cet être irréel, immatériel, à la fois angélique et démoniaque, ce démon ailé, cette déesse du sadisme, de la perversion et de toutes les bassesses de ce monde...
Quelques fois, elle passait horriblement vite au-dessus de nos têtes, juste le temps que nous nous demandions ce qu'il arrivait...et puis elle retournait se cacher dans l'ombre, nous laissant mariner dans notre doute et notre inquiétude...Car rien n'est pire, rien, de savoir une présence rôder autour de nous, alors qu'on ne l'a voit pas, et qu'elle nous laisse attendre...attendre...dans ce silence polaire...

Méliane....


Qu'as-tu donc besoin de prononcer ce nom sur un tel air de haine ?
Elle est à la botte du Faucheur, elle aurait pu te faire bien pire que te couper les cheveux...
Et bien, quelle est cette sueur qui coule le long de ton front, ta nuque ?
Oh, oui, je me souviens...
Je sais...
Cette sueur porte la même odeur que celle qui te trempait les cheveux quand tu étais dans l'Antichambre...
Ben que se passe-t-il Alquäloth ?
Pourquoi tes lèvres tremblent...
Ne me dis pas que tu as peur ?
Mais si...Oh, Alquä, petite Alquä, minuscule, insignifiante Alquä, je me délecte de te voir ainsi...
Quelle petite merveille...
Ca te fais peur, n'est-ce pas...?
Tu te souviens de cette inquiétude qui a étreint ton coeur ?
Tu souviens-tu de la peur qui t'a saisie ?
De ton désir puissant de se terrer dans un coin de l'Antichambre, roulée en boule, et attendre que le temps passe ?
Non...
Je n'ai pas eut peur...
Tu mens...
Je t'entends parler, sale conscience, et je crois entendre Méliane sussurrer ses paroles perverses à mon oreille...
Je n'ai pas eu peur !
A quoi bon le nier, stupide elfe ?
Continue donc !
Faucon en bave d'avance...


Alquäloth avala sa salive qui produisit un gros bruit mouillé et noué, puis repris...

-Et enfin elle apparut.
Elle commença à s'amuser avec chacun d'entre nous. S'amusant à nous faire peur, je me souviens d'une sorcière saurus à laquelle elle glissa un coup de pied sournois dans le bâton d'ébène qu'elle tenait à la main...pour le simple plaisir de voir la femme reptilienne se retourner, la peur dans les yeux...Belle Rousse, des Ehlonna, était avec moi. Tuée par un hellequin...
Et la Méliane se mit en tête de rendre son âme à Belle Rousse en échange du fait de couper mes cheveux avec...
(reniflement de dégoût de la part de l'elfe ) une brosse à crins de chevaux, un peigne en os, et une paire de gros ciseaux rouillés...
Comme c'était à prévoir, Belle Rousse refusa et offrit sa chevelure à la place de la mienne. Alors moi aussi ais-je refusé, mais j'aurai dû comprendre plus vite que ça que rien ne pourrai davantage faire plaisir à Méliane de nous voir nous faire des politesses...Alors elle corsa le problème. La diablesse claqua des doigts, faisant apparaître sous mon nez le même matériel que celui de Belle Rousse. Puis elle nous dit ces mots de sa vois si sucrée :


- Disons que l'une comme l'autre, vous ne sortirez d'ici qu'en sacrifiant vos deux chevelures, auxquelles vous semblez attacher un si grand prix... Mais attention, mesdemoiselles... Interdiction de toucher à vos tifs personnels. Seulement à ceux de l'autre. Et dites-vous qu'à la dernière mèche qui tombe, la défrichée regagnera son corps dans la seconde. Tant pis pour celle à qui il restera un cheveu...

Rivalisant de contorsions, nous nous sommes coupées mutuellement les cheveux. Belle Rousse m'enjoignit de garder une mèche de ses cheveux en souvenir de notre commun calvaire, ce que je fis.
Et bientôt, je regagnai mon corps. J'étais nue, à côté de la cascade bouillonante. je me rhabillai à la hâte, et constatai que le soleil était bien plus haut qu'il ne l'étais lors de mon meurtre. Les arbres avaient perdus leur feuilles et une couche de givre recouvrait l'herbe molle. L'Antichambre était donc un endroit hors du temps. Une saison s'était écoulée avant que je revienne. Je n'avais plus, comme on dit, un poil sur le caillou...Mais le temps que je revienne à Satowa, mes cheveux avaient repoussé. Un peu.
Vous savez tout. Caroline, c'est depuis l'Antichambre que je coûte atteindre le Temple du faucheur. Il existe un passage entre les deux, j'en suis sûre. Reste à y retourner, et j'ai ma petite idée...


( et le pire c'est que TOUT est vrai !! Wink http://communaute.silver-world.net/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=3864&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0&start=40 )
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyLun 7 Mai - 22:22

Les manières de "Méliane" lui rappelèrent celles de l'entité qu'ele venait de combattre. Même jeu cruel, même sadisme, même amusement devant la terreur inspirée...
Elle comprenait ce qu'avait vécu Alqua.
Mais cet épisode de sa vie, qui paraissait bien tragique à la prêtresse, avait-il un rapport avec son départ ? Là encore elle ne comprenait pas... Elle avait souffert à cause des Ithryns, et pourtant elle les avait rejoints. Pourquoi ?
Boadicea... Elle se souvint du ton tendre sur lequel la guerrière avait prononcé ce nom... Ainsi tous les Ithryn n'étaient pas que des assassins. C'est pour ça qu'elle les avait rejoints. Enfin, c'était une des raisons.

L'Antichambre, elle voulait se rendre au temple du Faucheur en passant par l'Antichambre...
Allait-elle devoir revivre une fois encore ces instants ? Et comment allait-elle accéder à l'Antichambre ? Demanderait-elle à un de ses compagnon de l'y expédier ? Allait-elle mourir pour ça ?
Décidément ses réponses ne lui apportaient que plus de questions...
Questions qui ne pouvaient être retenues.


"Pourquoi repasser par l'Antichambre ? N'y a-t-il pas un autre moyen ?
Et comment vas-tu y aller et en ressortir ? Cette Méliane te laissera-t-elle passer maintenant que tu es une Hellequine ?
Et ce Faucheur, qu'... qui est-il ? Que veux-tu lui demander exactement ? Penses-tu qu'il te répondra ?"

Le flot de question se déversa, submergeant Alqua. Enfin les mots nourrissant cette vague se tarirent et Caroline se contenta d'observer ses deux amies, en silence.
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyMar 8 Mai - 10:38

Ce trop plein de questions à la fois la submèrgèrent et lui donnèrent le tournis. Elle se raccrocha à sa chope et avala un peu de son contenu chaud et mielleux.
Réponds, Alquä...
Réponds...
Non...
J'ai mal à la tête...
Assez...
Réponds, Alquä...
Non...
Ma bière...
Réponds, elfette stupide et éthérée !
Réponds !
Maintenant !
REPONDS !!

Foutue conscience...Tu m'a vaincue une fois de plus mais je te promets, un jour je te ferai ravaler tes critiques...Vipère...
Oh, mais tu ne t'ais pas demandé si les critiques, comme tu dis, que je te lance sont-elles justifiées, ma pauvre et douce imbécile ? Mmhh ?

...


Ah, tu ne dis plus rien...
Etrange...
Allez, dépêche-toi de répondre ! T'as une auditrice qui attend...
Oh, toi, un de ces jours...Tu ne perds rien pour attendre !


- Je ne sais pas s'il y a un autre moyen.
Je le crois, en effet...
J'ai entendu dire que dans la forteresse, il y a une...une porte...qui mène à son Temple. Dès fois elle y est, d'autres fois elle est invisible...Alors j'ai trouvé l'endroit, et la porte n'y était pas. J'ai cru que ce n'était que des inventions, des fabulettes mais je compte bien y retourner...Je ne serais pas en fin de compte obligée de retrouver Méliane...et ce n'est pas pour me déplaire !

...

Le Faucheur...et bien, il est un Dieu. Un Dieu infiniment vieux, il a vu passer tout les âges de ce monde. C'est lui qui déclenche les chasses sauvages, les Mesnies, il veut s'amuser et voir les feux emplirent le ciel nocturne...Et je compte bien lui demander "pouquoi moi ? et pourquoi maintenant ? " Je sais, ou j'espère, qu'il ne me fera pas de mal mainenant que je suis sa servante, et si c'était le cas...je ferai tout mon possible pour l'occir, cette pourriture abjecte...
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyMar 8 Mai - 21:44

Faucon ne disait plus rien, écoutait sérieuse ce que disait l'elfe en face d'elle. Elle hocha seulement la tête lorsque Caroline formula des questions qu'elle se posait aussi... Le danse qu'elle voulait entamer avec ce Faucheur allait être périlleuse! Elle tiqua lorsqu'Alqua parla de 'pourriture abjecte'... La haine était bien mauvaise conseillère! Elle lui avait prise sa raison en échange d'une demi-vie, il y avait près de 21 ans...

"Méfie toi, mon amie, si le Faucheur, tout Dieu qu'il est, se délecte de jouer avec les êtres humains alors foncer tête baisser en croyant que tu vas pouvoir lui faire mal ou que tes questions vont lui faire baisser les yeux sur toi... Je crains surtout que tu te fasses rejetter et briser. Mes paroles vont te paraîtres bizarres, mais essaie d'avoir l'esprit clair, d'être sûre de ce que tu vas faire..."

Elle se tut. Elle ne voulait pas que l'elfe croit qu'elle la couvait. Elle ne souhaitait pas la voir plus perdue en elle même qu'elle semblait déjà l'être. Si il lui arrivait malheur... Ba, elle s'amuserait à confronter sa déesse au Dieu faucheur... L'Antichambre avait l'air d'être un lieu fascinant... Comme ceux que les siens aimaient à inventer, mais en plus vicieux. Elle laissa de côté ses vieux travers. C'est cette petite elfe qui grandissait dans l'ombre qui l'inquiétait aujourd'hui!
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyJeu 17 Mai - 16:08

[HRP ON ] Biiiiiiiiip, changement de codes !!
Maintenant, les pensées sont en italique rouge, le reste ne change pas : la narration en rouge simple, les paroles en violet ! Ca faisait trop de couleur différentes, sinon...[HRP OFF]


Oh, Faucon, mais que dis-tu...?

Regarde-moi, regarde mes yeux, n'ont-ils pas l'air déjà assez brisés ?
Crois-tu réellement que je peux me trouver plus mal que maintenant, à vous voir les yeux rivés sur moi, yeux où se mêlent pitié et méfiance ?

Oh, Faucon, ne crois pas, ne crois surtout pas que je vais entrer dans le Temple du Faucheur la tête haute, comme avant...Oh que non, Faucon, je pousserai les grandes portes puis je valserai, je danserai entre les piliers, et je chanterai, oui je chanterai une chanson de mort et de tristesse, et de langueur et de solitude, Faucon, je lui emplirait les oreilles de ma musique et le distrairai ainsi...Mais je ne lèverai pas les yeux sur sa grande carcasse squelletique. Je volerai de l'ombre d'un pilier à un coin obscur du Temple, et j'arriverai à son trône.

Alors j'attendrai qu'il me parle, qu'il me regarde, et si il ne daigne pas baisser les yeux sur ma pauvre silhouette insignifiante, alors je chanterai encore plus fort et plus aigu la chanson de ma composition, et cela lui brisera les oreilles, ces oreilles qui n'entendent jamais que la respiration de ses victimes tremblantes, qui attendent, les genoux flageolants, qu'il rende son verdict, affalé sur son trône pierreux et vétusté par les longs siècles écoulés...

Et je danserai, je virevolterai autour de lui, et il voudra me regarder, me saisir de son regard, m'attrapper pour que je me tienne droite devant lui, mais je tournerai sur mes pieds jusqu'à lui faire mal à la tête.
Ensuite je lâcherai mes armes. Pour lui montrer que je ne le crains pas, et que je le respecte.
Quoi, le respecter ?
Quelle idée affreuse...
Oh, je ne sais plus, je ne sais pas si je désire le pourfendre ou le révérer...
Aide-moi, Faucon...

Alors je ferme les yeux.
Je me laisse envahir pas mon désespoir.
Je vais pleurer, ça ira sûrement mieux après.
Oh que non, je ne pleurerai pas.
Tu as lâché trop de larmes déjà, pour quelqu'un qui ne le voulait pas.
Et tu le sais. Tu as juré. Tu souviens-tu de ce voeu muet et décidé que tu as prononcé en silence, pendant que le chagrin te ravageai ?
Te souviens-tu, Alquä...

Oh oui, je m'en souviens.
Je me souviens de ses yeux, de la douce étreinte de ses bras.
Les larmes que j'ai versées, elles étaient pour toi. Toi seule peut me les ravir.
Et j'ai juré de ne plus pleurer, Boadicea. J'ai juré de ne me laisser aller aux larmes que lorsque tu reviendras.
Alors peut-être serais-je obligée de refouler ma peine pour le restant de mes jours. Mais je ne pleurerai plus. C'est fini.

Ne t'en fais pas Faucon...
Et toi non plus Caroline...
Parce que je suis là pour l'instant, et je ne peut pas pleurer.
Sentez comme je serre vos mains dans chacun des miennes.
Oh, je vous aime...
Venez, venez à moi...
Venez, je veux sentir votre parfum...
Venez, je veux toucher vos main, ressentir vos étreintes...

Venez, mes amies, je vous aime...
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptySam 19 Mai - 13:37

Alqualöth ne prononça pas une paroles, pourtant je la comprenais.
Etrange...
Je savais que les inquiétudes de Faucon n'étaient pas fondées. Elle ne ferait pas l'erreur d'aller au devant de lui, la tête haute, fière, sans aucune précaution.
Plus mainteant...
Cela se voyait, elle avait perdu ses illusions, avait compris sans doute que marcher droit sur un ennemi plus puissant ne nous apporte que la mort.
Certes on peut voir dans ce geste de l'honneur, on peut le trouver glorieux même dans certains contextes mais la plupart du temps l'issue est tragique.

Non la guerrière assise devant moi ne comettrait pas cette erreur. Elle était aguerrie désormais et connaissait son ennemi.


La prêtresse ressentit un inexplicable pincement de fierté. Inexplicable ? Pas tant que ça...
Alqualöth n'avait pas suivi la voie qu'elle avait prévue, qu'elle pensait la meilleure pour elle mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir fière de la guerrière décidée et forte qui se tenait devant elle. C'était un peu grâce à elle... Elle se plaisait à le penser du moins. Après tout n'était-ce pas elle qui l'avait recueillie ? Qui l'avait aidé à ces débuts ?

Elle avait beaucoup changée, elle avait muri, peut-être un peu trop vite.
A son âge nous ne sommes pas censé avoir vécu autant de chose. A cet âge nous ne sommes pas censé avoir déjà du sang innocent sur les mains, nos actes ne sont pas censé être dictés par un Dieu.
Et pourtant, malgré tout cela, Alqua s'en était sorti. Elle volait de ses propres ailes, avait traversé de nombreuses tempêtes mais n'avait jamais chuté.
L'elfette espérait juste que son horizon serait moins sombre que ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant.


La main de la jeune elfe se resserra sur la mienne et celle de Faucon. J'observais les doigts qui s'entrecroisaient. Ceux d'Alqua, minces, apparament frêles mais qui tenaient déjà une épée sans trembler. Les miens, blanc et effilés qui savaient si bien faire jaillir la magie. Ceux de Faucon enfin, longs et minces également mais moins que les miens. On pouvait sentir la dureté de la peau là où la corde de l'arc passait.
Si différentes... Je levais les yeux vers le visage de mes amies.
Avais-je moi aussi cette expression ? Ce mélange de tendresse, d'amusement, de bonheur dans le regard lorsqu'il se posait sur elles ?
Sans doute.
On s'aimait, c'était le plus important. Peu importe ce qu'on avait fait, on était amies. Rien ne pourrait changer cet état de choses. Du moins je priais très fort pour qu'il en soit ainsi.
J'avais perdu trop d'êtres aimés, il était hors de question que ça se reproduise avec elles.

Je baissait à nouveau mon regard sur nos mains. Il n'y avait pas qu'elle qui étaient liées pensais-je. Mais les liens qui nous unissaient, ils ne se voyaient pas de l'extérieur. C'était un trésor caché dans notre coeur...

Je me levai, laissant glisser lentement leurs mains des miennes pour les prendre toutes entières dans mes bras. Les effluves de leurs parfums si familiers m'entouraient. J'étais heureuse, simplement heureuse d'être avec elles.
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptySam 19 Mai - 21:51

Torrent de flammes,
Averse de nuit,
Pointe de lilas,

Chevelures entremêlées.

Parfum épicé et musqué,
Fragance douce de fleurs des champs,
Effluves de sueur et de sang caillé,

Mélange d'odeurs.

Peau dorée,
Peau d'albâtre,
Peau tirée et séchée,

Mosaïque féminine.

Etreinte franche,
Bras serrés,
Un soulagement,

Trois coeur qui battent.

Une larme qui monte,
Une paupière qui cligne,
Elle la refoule,

Elle ne pleurera pas.

Sa caresse sur les cheveux des deux elfes est chaleureuse, bien qu'un peu hésitante et timide.
Puis, tout doucement, comme contre sa volonté, elle écarte l'étreinte douce et aimée de leurs bras, se dégage progressivement d'elles, un drôle de sourire à la fois embêté, désolé et reconnaissant sur les lèvres. Puis, elle prend une à une la tête de chacune de ses amies prisonnière au creux de son coude, mais pas trop non plus, sans serrer, doucement, affectueusement, et leur plante chacune un baiser sur la joue, la gauche pour Faucon, la droite pour Caroline. Le regard de la guerrière glisse de la base du cou de celle-ci, une chaîne y est attachée. Elle suit des yeux le métal blanc et découvre une pendentif, nouveau, un cristal magnifique aux reflets violets, et ses yeux étincellent, à l'elfe. Elle articule d'une petite voix :


- Je crois que tu as quelque chose qui m'appartient, Caro...Tu me le rends, maintenant ? Puis elle ajoute bien vite, plus assurée: Mais je plaisante, garde-le tant que tu pourras. S'il te plaît.

La voix a chuté à la fin de la phrase.
La brûlure de ses lèvres au contact de la peau de ses amies ne fut que qu'éphèmère, car c'était l'émotion qui diffusait une chaleur abrasive sur sa bouche, et elle rougissait, l'elfe, de bonheur, de reconnaissance, peut-être un peu de honte aussi...
Mais qu'importe. L'heure était maintenant venue de leur dire au revoir. Sauf qu'à ce moment, il y a quelque chose qui lui noue la gorge, et son coeur pèse une tonne, que dis-je, bien plus d'une tonne, il pèse tout le poids de ses larmes versées et ses tripes se nouent et se tordent et la font souffrir...
Mais le moment est venu. Elle va leur dire au revoir et à bientôt, elle espère. Elle va leur dire de bien se porter et qu'elle essayera de revenir, mais elle n'en ait pas encore sûre. Elle va même peut-être leur dire de venir la voir un de ces jours, à la forteresse, que personne ne leur fera rien si elles disent qu'elles viennent la voir, et que même si elles ne le disent pas personne ne leur fera quand même la peau, et la bière est aussi bonne là-bas qu'ici, parce que oui, la bière Ithryn Luin a une étonnante réputation...

Alors évidemment, elle ne dis rien de tout ça. Trop nouée, trop serrée, trop rougissante. Alors elle vide sa chope d'une seule et longue lampée, jette les deux gopis qu'elle coûte sur la table, et adresse un signe de la main aux deux elfes encore attablées. Et elle sourit. Le sourire l'accompagne depuis l'accolade. Elle prononce quand même quelques mots, à l'intention de ceux qu'elle n'a pas pu voir...


- Saluez bien Vété et Aravis de ma part. Transmettez-leur mes amitiés, s'il les acceptent encore. Et passez le bonjour au reste de la fine équipe...!

Elle rabat sa capuche sur ses cheveux puis s'en va comme elle est venue, sauf qu'un sentiment d'allégresse accompagne ses pas légers, presque dansants. La lumière pâle de l'après-midi l'éblouit un peu, après les lueurs tamisées de la Taverne. Elle lève les yeux au ciel, il va pleuvoir, et elle va rentrer à la forteresse sous la flotte...Alors elle marche un peu plus vite, mais elle s'arrête d'un seul coup, comme cognée contre un mur.
Et elle le voit.

Grand.
Plutôt vieux.
Robuste.
Centaure.

Vétéran...



[ HRP : faucon, caro, postez un dernier coup si vous voulez, mais maintenant le rp est réservé à vété et moi, car je crois qu'il voulait intervenir... ]
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petitfaucon
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. EmptyMar 22 Mai - 16:38

[hrp] j'ai pas envie de bacler une réponse du cyber ni de vous faire attendre, alors ce post me servira à dire, lorsque je pourrais l'éditer en rp de chez moi que Faucon regarde alqua s'en aller avec tendresse, qu'elle aimerai bien la retenir mais qu'elle n'en fera rien car c'est son amie, et qu'elle préfère la savoir libre.
Elle va picoler un peu, sourire à Caro et se dire qu'il faudra vraiment que la prochaine fois ce soit elle qui fasse un pas dans sa direction.

Allez tonton et alqua en piste, ^^ [/hrp]
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MessageSujet: Re: Encapuchonnée.   Encapuchonnée. Empty

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